Le patron de Microsoft veut remettre les pendules à l'heure… La presse se trompe, la plus grande menace pour l'éditeur n'est pas Google !

Le patron de Microsoft veut remettre les pendules à l'heure… La presse se trompe, la plus grande menace pour l'éditeur n'est pas Google !

En marge de son intervention au CES de Las Vegas, Bill Gates, le co-fondateur de Microsoft, a été interpellé sur sa perception de ses concurrents.

À la question de savoir si Google représente la plus formidable menace pour la compagnie durant ses trente ans d'histoire, la réponse de Bill Gates a été directe et sans ambiguïté : «NO».

«La plus grande compagnie de l'industrie informatique est de loin IBM. Ils ont quatre fois d'employés que moi, génèrent plus de revenus que moi. IBM a toujours été notre plus grand concurrent. C'est juste que la presse n'aime pas écrire sur IBM».

Le point de vue de Bill Gates est particulièrement intéressant, mais aussi révélateur du rôle de la presse informatique dans la perception des acteurs du marché.

Comparant le moteur de recherche Google à d'autres compétiteurs de Microsoft dans la passé, comme le navigateur Netscape ou le langage de programmation Java de Sun, Bill Gates rappelle que «Les gens tendent à se focaliser sur un de nos compétiteurs. Nous avons toujours vu ça».

«Je n'est jamais changé le point de vue de la presse sur la société la plus cool sur laquelle écrire. C'est Google en numéro 1 et Apple en numéro 2. Dommage pour Nokia, Sony et tous les autres».

Le logiciel, rien que le logiciel

«Nous sommes simples, parce qu'il y a 30 ans nous avons dit que nous sommes une société de logiciels, et dans 5 ans, dans 10 ans nous dirons que nous sommes une société de logiciels».

Pour étayer son affirmation, Bill Gates rappelle que si Microsoft doit faire face à une forte compétition sur ses offres logicielles, la firme est aussi présente sur de nouveaux secteurs applicatifs moins concurrentiels, comme les protocoles de télévision sur Internet.

Et Microsoft investit largement sur des technologies émergeantes, comme la reconnaissance vocale ou visuelle, la lecture en ligne et de nouveaux appareils, «Qui dans 5 ans auront rejoint le sens commun».

Certes, IBM avec sa puissance, son implantation au sein des entreprises, ses technologies et sa stratégie de services représente le principal concurrent historique et sectoriel de Microsoft, en particulier au moment où les entreprises basculent sur le Web.

C'est aussi un concurrent sérieux avec Sony et Toshiba sur le marché de l'électronique grand public avec Cell, le processeur qui équipera, entre autres, la PlayStation 3.

Mais avec sa capacité d'innovation, sa capitalisation boursière proche de celle d'IBM, et l'engouement du public (comme de la presse), Google représente aujourd'hui une sacrée épine dans le pied de Microsoft, même si Bill Gates cherche à en minimiser l'influence.