Le très juteux marché du push email (e-mail mobile) génère tensions et crispations de la part des géants du secteur.

Le très juteux marché du push email (e-mail mobile) génère tensions et crispations de la part des géants du secteur.

On connaissait l'épineux dossier qui oppose NTP à Research in Motion (RIM), champion toute catégorie du push e-mail grâce à son Blackberry.

Cette fois, c'est Visto qui veut poursuivre Microsoft (MSFT)en justice.

Dans les deux cas, les griefs sont semblables. NTP et Visto accusent leurs concurrents d'utiliser des technologies brevetées qui ne leur appartiennent pas.

Research in Motion est en procès depuis des années, un procès d'ailleurs mal engagé. Microsoft pourrait connaître les joies d'une longue action dans les prochains jours.

Précisément, Visto reproche à Microsoft d'utiliser ses technologies (brevets 6.085,192, 6,708,222 et 6,151,606) dans le domaine, de la synchronisation, de la sécurité et de l'accès aux e-mails mobiles.

Pour l'éditeur, Microsoft veut récolter les fruits d'un marché en plein essor, gratuitement.

Rappelons que Microsoft a intégré récemment cette fonction push e-mail à Windows Mobile 5.0, son dernier système d'exploitation pour smartphones.

La firme de Redmond, après avoir hésité, entend venir chasser Blackberry sur ses terres mais Visto semble ne pas être d'accord.

«Certes, ils sont grands, forts et puissants mais Microsoft est à la recherche de nouveaux leviers de croissance. Ils veulent démontrer aux investisseurs qu'ils sont capables de générer des profits avec ce marché de l'e-mail mobile, quitte à violer la propriété intellectuelle d'autres entreprises», dit Brian Bogosian, p.-d.g. de Visto.

De son côté, Microsoft se contente d'indiquer qu'il respecte les droits de la propriété intellectuelle.

Visto offre une solution logicielle de push e-mail mais ne produit pas de terminal contrairement à Blackberry.

Il propose son service directement aux opérateurs mobiles car sa solution est universelle.

«Notre logiiciel est vendue par l'entremise des exploitants», explique Ramzi El-Fekih, vice-président EMEA de Visto.