En format CD-ROM, le Petit Larousse 2006 est un produit fort agréable qui se vend aux alentours de 50 $CAN.

En format CD-ROM, le Petit Larousse 2006 est un produit fort agréable qui se vend aux alentours de 50 $CAN.

Le bon: Toute la richesse du Petit Larousse 2006

Le mauvais: Produit indépendant qui ne s'intègre pas dans Word.

La morale: Pour à peu près le même prix que la version livresque, la version CD du Petit Larousse 2006 peut, moyennant certaines conditions, parfaitement convenir comme dictionnaire français. Sauf, évidemment, si on adore les gros bouquins pleins de couleur qui sentent bon l'imprimerie …

Le détail: Quand j'étais petit, je pouvais passer des heures et des heures dans un Petit Larousse, même monochrome. Les tableaux me fascinaient, les illustrations m'interpellaient, les pages roses me ravissaient. Je connaissais par cœur les drapeaux de tous les pays, les tronches de tous les rois de France, tous les grades des forces armées françaises, le nom de toutes les espèces animales et ainsi de suite. Le Petit Larousse fut mon introduction à la culture et à la connaissance. J'ai eu beau m'acheter des Robert, je suis toujours revenu au Larousse; une question de goût et de parcours de vie.

Mais dernièrement, on me faisait parvenir l'édition électronique du Petit Larousse 2006 (prix de détail suggéré de 53 $), un CD-ROM aux allures d'Encarta (Microsoft) que je m'empressai d'installer dans un PC. Ici, deux scénarios : l'installation minimale et la complète. Dans le premier cas, il faut avoir le CD dans son lecteur pour pouvoir utiliser le produit; idéal si notre PC dispose d'un vieux lecteur de CD qui ne sert pratiquement plus depuis qu'on s'est procuré un lecteur graveur combo. Dans l'autre, le dico se copie au complet sur le disque rigide, ce qui nécessite 650 Mo d'espace.

Reste que dans les deux cas, il s'agit d'un produit indépendant qui se s'insère pas dans son logiciel de traitement de texte préféré à l'instar, par exemple, de notre Antidote national (Druide Informatique).

Quant à l'essentiel, soit la fonction dictionnaire (photo ci-contre), d'entrée de jeu, une fenêtre s'ouvre avec une case où on peut taper le mot recherché. Au fur et à mesure qu'on ajoute des lettres, la liste des mots dans le segment gauche de la fenêtre (immédiatement sous ladite case) se modifie, se précise, pour finir par offrir, tout en haute de la liste, le mot voulu. Il suffit alors de le gratifier d'un clic pour que sa définition apparaisse à droite, à la manière d'Antidote. Chaque mot de cette définition est, en outre, sélectionnable : un double-clic et sa définition apparaît en pop-up.

Et comme pour l'édition papier, on peut s'y plonger et y engloutir quelques demi-heures sans vraiment s'en rendre compte. Ici, ce sont des fonctions complémentaires qui arrivent à distraire. Par exemple, en recherchant un mot, des images défilent tout doucement au bas de la fenêtre. Il devient alors quasi impossible de ne pas céder à la tentation et de cliquer sur, que sais-je, la tronche de Berlioz. Ce faisant, on apprend que ce grand compositeur est mort à Paris en 1869, un an avant la Commune. Autre distraction digne de mention, il y a le « Jeux de lettre » qui est constamment accessible. On choisit la lettre de départ, ou la 2e, ou la 3e, etc., ainsi que le nombre de lettres, et la liste des mots correspondants apparaît. Intéressant.

Mentionnons également un mode de recherche avancé où il est possible de préciser des critères (catégories, disciplines, lieux, temps) et où, là aussi, il est possible de s'oublier pendant quelques demi-heures… (photo ci-contre)

Comme dans l'édition papier, on y trouve 59 000 noms communs, 28 000 noms propres, tous les mots nouveaux, 2 100 photographies et dessins, 60 tableaux et listes de référence (les prix Nobel, les pays de l'Union européenne, l'Onu, etc.). Et en plus, on retrouve 313 cartes interactives, 200 clips audio, des modules de conjugaison et de grammaire, ainsi que 100 animations pédagogiques en 2D.

Mais, allez savoir pourquoi, la magie, celle de mon enfance, n'est pas vraiment apparu lors de mes essais. Pour la recréer, il m'a fallu sortir m'acheter la version papier, moyennant 45 $ (je l'ai photographiée, ci-après, à côté de la version CD). Et là, croyez-moi, elle y était. En ouvrant une page, cinq illustrations couleurs attirent, une définition plus longue que les autres intrigue, des sections à tranches colorées amènent sur la francophonie, les pages roses, la Terre et la chronologie universelle. Cela sans souris ni clavier. Le pied !

Finalement, comme pour me donner raison dans ma préférence, je me suis adonné à un test un peu particulier. J'ai choisi un mot au hasard, en l'occurrence le mot «électronique», et j'ai comparé le temps qu'il me fallait pour obtenir sa définition avec le CD et avec le livre. Dans le premier cas, l'icône de l'application était sur mon Bureau et il m'a fallu 15 secondes avec un P4/2,6 tout garni. Dans le second, le bouquin était sur ma table de travail et j'ai mis moins de ... 9 secondes. Hé-hé-hé !

Bref, ce n'est pas demain la veille qu'on me remplacera mon Petit Larousse illustré par un CD-ROM tout aussi agréable soit-il !