Une demande en recours collectif a été déposée à la Cour supérieure du Québec contre Sony.

Une demande en recours collectif a été déposée à la Cour supérieure du Québec contre Sony.

Représenté par le cabinet d'avocats Orenstein et Associés, le Montréalais Keith Amarasekera réclame à la multinationale 5 millions de dollars en dommages compensatoires et punitifs au nom des personnes qui auraient été lésées.

La requête déposée hier au Palais de Justice vise «toutes les personnes qui ont acheté ou fait jouer sur leur ordinateur un CD de Sony équipé du logiciel antipiratage depuis sa sortie, en mars 2005».

Rappelons que Sony a introduit sur certains de ses CD un logiciel antipiratage XCP, pour empêcher les utilisateurs de faire de nombreuses copies. Les consommateurs se voyaient également interdits de faire une copie du CD sur un baladeur numérique.

Or, ce logiciel ouvrait grand la porte aux virus informatiques et transmettrait à Sony des informations sur les habitudes d'écoute d'un usager.

«C'est une question de vie privée», dit Jeff Orenstein, qui a piloté le dossier chez Orenstein et Associés. «Les consommateurs n'ont jamais eu à donner leur consentement pour installer ce logiciel sur leur ordinateur.»

Il déplore également le fait que ceux qui ont en main l'un de ces CD ne puissent plus s'en servir comme ils le souhaitent. «Les gens ont payé 20$ pour ce CD et ne peuvent plus le mettre sur leur ordinateur. Ils ont peur des conséquences pour leur ordinateur.»

L'avocat Jeff Orenstein dit s'être appuyé sur les deux requêtes en recours collectif déposées aux États-Unis pour élaborer la sienne.

Celle-ci précise notamment que les requérants n'auraient jamais acheté un album Sony s'ils avaient su les dommages qui seraient infligés à leur ordinateur.

«Je crois que plusieurs personnes au Québec seront visées par ce recours collectif s'il est accepté», dit Jeff Orenstein.

La demande sera entendue en cour le 9 février prochain.