(New York) Les problèmes liés aux antennes 5G autour des aéroports se résolvent progressivement, mais il faudra au moins un an pour résoudre définitivement la situation, a indiqué jeudi le patron de l’autorité américaine de l’aviation, la FAA.

L’autorité craignait des interférences entre les nouvelles fréquences de l’internet ultrarapide et celles utilisées par des instruments importants pour la sécurité des avions, les radioaltimètres, en cas de faible visibilité.  

Les opérateurs de téléphonie mobile Verizon et AT&T ont accepté mi-janvier de différer l’activation de tours 5G installées près de certains aéroports, évitant ainsi une perturbation massive du trafic aérien.

La grande majorité des avions commerciaux est désormais autorisée à atterrir dans la majeure partie des cas, mais il reste des problèmes sur certains appareils.

La FAA « est en train de développer des nouvelles normes » pour les radioaltimètres et « il est possible que certains radioaltimètres actuels » n’y répondent pas, a indiqué Steve Dickson lors d’une audition au Congrès américain. Il faudra alors qu’ils soient remplacés.  

Les normes pourraient être établies « d’ici un an environ, dans un scénario optimiste », a-t-il avancé. Les fabricants devront ensuite faire homologuer les nouveaux appareils.  

M. Dickson a aussi précisé que l’agence menait actuellement des tests pour savoir si le déploiement des antennes 5G ne posait pas des problèmes particuliers avec les téléphones portables n’étant pas en « mode avion » pendant les vols.

Interrogé à plusieurs reprises sur le fait que la FAA ait mis autant de temps à réclamer des mesures pour éviter tout problème de sécurité, juste avant le déploiement des nouvelles fréquences de 5G fin 2021, M. Dickson a reconnu que le processus de coordination entre les différents acteurs du secteur n’avait « servi personne ».  

L’une des principales raisons, selon lui, est que les compagnies de télécommunication ont mis du temps à partager avec la FAA des informations qu’elles n’avaient jamais partagées auparavant.