L’Echo Dot, le plus abordable des haut-parleurs intelligents d’Amazon, a hérité d’une nouvelle forme sphérique et d’un assistant vocal de plus en plus adapté au Québec. Dommage qu’on n’en ait pas profité pour l’améliorer un peu plus.

On aime

Presque en même temps qu’Apple, Amazon a annoncé en octobre dernier une version sphérique de son haut-parleur intelligent le moins cher et le plus populaire, l’Echo Dot. Mais contrairement au HomePod mini, le tout nouveau Echo Dot 4e génération est réellement abordable, 44,99 $ au lieu de 129,99 $. Là s’arrêtent les comparaisons entre les deux produits, qui sont dans deux classes à part en matière de qualité sonore.

L’Echo Dot, donc, a belle allure avec sa forme de petite boule. Sa base aplatie s’illumine en bleu quand on l’interpelle ou devient jaune et rouge pendant la configuration. Pour les contrôles, on dirait presque un jouet d’enfant tellement ils sont clairement indiqués : quatre boutons, un plus et un moins pour le volume, un cercle barré pour couper son micro et un bouton rond pour l’interrompre.

Premier test : la qualité de son haut-parleur. De façon très subtile, nous avons trouvé que les basses semblaient plus riches que dans les anciennes versions, surtout avec de la musique pop bien enrobée. Les hautes sont plutôt criardes et les voix ne se distinguent pas beaucoup du reste, mais il s’agit globalement d’un honnête petit haut-parleur qui peut diffuser de la musique sans trop sonner « cacanne ». Il est supérieur à la première génération des Google Mini, probablement à égalité avec ceux qui ont suivi, les Nest Mini. Parfait pour mettre un petit fond sonore dans la cuisine ou la salle de bains, mais évidemment rien pour satisfaire les oreilles d’un mélomane ou diffuser de la belle musique le soir dans le salon. Ce n’est pas l’objectif de l’Echo Dot, pas de fausse représentation ici. On peut théoriquement réunir une paire d’Echo Dot de la même génération pour une diffusion en stéréo, mais nous n’avons pas testé cette option, faute d’un deuxième appareil.

Par contre, il a un atout dont ne disposent pas ses concurrents : une sortie 3,5 mm qui permet de le brancher sur une chaîne stéréo plus performante. Nous avons fait le test sur un Bose 10 fois plus coûteux, rendant tout le système intelligent et compatible Bluetooth et contournant la faible qualité sonore de l’Echo Dot.

Autre possibilité intéressante, on peut créer des groupes de haut-parleurs de différents modèles Echo. La musique sera ainsi diffusée dans plusieurs pièces, et la synchronisation est parfaite.

Mais assez parlé de son, ce nouvel Echo Dot est l’occasion de faire le point sur son assistant vocal, Alexa. S’il nous semblait jusqu’à tout récemment bien moins adapté au français québécois, Amazon a comblé l’écart et égale maintenant Google.

La reconnaissance vocale est efficace, Alexa connaît les particularités géographiques et langagières d’ici et sait répondre à toutes les questions qui vous passent par la tête.

En plus, l’application est compatible avec plusieurs calendriers électroniques, dont Outlook, ce qui n’est pas le cas de Google, qui n’accepte que son propre agenda.

Et pour la domotique, les deux géants comptent des centaines de fabricants dont les produits sont compatibles, ce qu’Apple n’a pas réussi à faire. Avec Alexa, on peut par exemple communiquer avec les thermostats – même le Nest de Google –, éteindre ou allumer les lumières connectées et démarrer l’aspirateur. Pour la musique, on peut lui associer évidemment Amazon Music, mais également Spotify, Deezer, Apple Podcasts, SiriusXM et même Apple Music.

Et Amazon a un atout évidemment unique : on peut commander des produits par la voix directement sur son site. L’expérience est évidemment assez limitée et ne convient qu’aux produits les plus simples.

On aime moins

Un peu décevant quand même qu’on n’ait pas profité de ce nouveau design pour offrir un son nettement amélioré. On est très, très loin ici de la qualité sonore d’un HomePod mini.

Si la forme sphérique est plutôt sympathique, il faut reconnaître que l’appareil est moins discret et peut sembler particulier.

Pour le contrôle domotique – et des centaines d’autres fonctions comme mettre un fonds sonore pour le yoga –, Alexa repose sur un système un peu complexe de « skills ». Essentiellement, il faut aller chercher une miniapplication intégrée à Alexa pour ces contrôles, là où il suffit chez Google de s’enregistrer dans son compte.

On achète ?

Difficile de se tromper à ce prix. Pour le consommateur qui a déjà des produits Amazon, qui veut créer des groupes de haut-parleurs, entendre la sonnette de son Ring ou impressionner la visite en commandant une barre de chocolat en ligne, il s’agit d’un bon achat. Et les enfants l’adorent. Sa supériorité sur l’Echo Dot 3génération n’est cependant pas très évidente et ne justifie pas un remplacement.

Pour s’initier aux joies des haut-parleurs intelligents, on a également un bon appareil entre les mains. Par contre, pour du son de bonne qualité, il faut viser plus haut ou connecter l’Echo Dot à une vraie chaîne stéréo.

Fiche : Echo Dot 4e génération
Fabricant : Amazon
Prix : 44,99 $
Note : 4 sur 5