La caméra de surveillance Vosker V200, conçue par une petite entreprise de Victoriaville, n’a besoin ni de WiFi ni d’une prise à proximité, utilisant le réseau cellulaire et rechargeant sa pile avec un petit panneau solaire. Mais cette quête de l’autonomie impose de grosses limites à l’appareil.

On aime

La Vosker V200 ressemble à un petit robot, de 13,3 cm de hauteur par 10,4 cm de largeur, tout en angles avec son objectif en plein milieu, son antenne sur la gauche et son panneau solaire.

La première étape consiste à scanner son code dans le compartiment à pile et de l’enregistrer dans l’application mobile Vosker. Notre caméra a été instantanément reconnue. Une vidéo sur YouTube explique l’installation, rappelant qu’il faut d’abord charger la caméra pendant 48 heures et y insérer huit piles AA, puis la carte SD fournie.

Une fois vissée ou attachée à un poteau, idéalement en hauteur pour décourager les voleurs, notre Vosker V200 prend des photos, de une à trois selon la configuration, dès qu’elle détecte un mouvement. Elle peut également prendre des photos de nuit, qui apparaissent cependant en noir et blanc et délavées.

Elle les envoie ensuite à l’application mobile où elles déclenchent une notification. On peut alors consulter les photos, les effacer ou demander des versions haute définition.

La caméra peut également produire des vidéos, qui ne sont pas envoyées sur le réseau mais simplement stockées sur la carte SD.

L’offre de base est une connexion cellulaire gratuite, illimitée dans le temps et qu’on n’a pas besoin de configurer, mais qui ne permet que l’envoi de 100 photos par mois, conservées 48 heures sur le serveur. Au-delà de ce nombre, les photos sont enregistrées sur la carte SD. On offre ensuite trois forfaits payants, de 10 $ à 20 $ par mois, le plus coûteux permettant de conserver un nombre illimité de photos en tout temps sur le serveur, de commander 40 photos HD par mois et de profiter d’un outil d’intelligence artificielle qui diminue le nombre de fausses alertes.

Ce dernier forfait, Elite, est offert gratuitement à l’achat pour un mois d’essai. C’est lui que nous avons testé.

CAPTURE D’ÉCRAN PRISE PAR LA PRESSE

La V200 envoie ses photos à l’application mobile où elles déclenchent une notification. On peut alors les consulter, les effacer ou demander des versions haute définition.

En une semaine d’utilisation, avec la caméra placée devant la porte d’entrée, notre Vosker V200 a pris environ 200 photos, qui ont déclenché une notification chaque fois sur notre téléphone. Elle a bien détecté les mouvements. La qualité des trois vidéos stockées sur la carte SD était satisfaisante, même si la position de notre caméra ne permettait pas vraiment de reconnaître nos visiteurs. Le niveau des piles AA a baissé de 16 %, avec des températures qui ont atteint les - 11 °C, tandis que la pile internet rechargeable de 4000 mAh est restée à 100 %. Chez Vosker, on ne fait pas de promesse d’autonomie, laquelle dépend entre autres de l’ensoleillement, de la qualité des piles AA installées et du nombre de photos et vidéos prises. Dans les conditions de notre test, on peut honnêtement s’attendre à plusieurs mois de fonctionnement avant de devoir recharger la pile interne ou installer de nouvelles piles AA, à moins évidemment de la laisser branchée en tout temps à un chargeur USB.

On aime moins

Nous avons trouvé les instructions d’installation plutôt incomplètes. Sur l’application, on propose une vidéo YouTube pour la configuration logicielle, mais rien pour l’installation physique, pour laquelle on a trouvé ailleurs une autre vidéo.

Le système d’attache de l’appareil n’est pas très bien conçu, et il faut jongler avec les pièces pour bien serrer ou desserrer son support principal.

La Vosker V200 indique la température, sur ses photos et sur l’application, mais elle est erronée, systématiquement 8 degrés plus basse que la réalité.

Cette caméra n’utilise que le réseau cellulaire. Il aurait été utile dans certaines circonstances, notamment pour l’installation et pour voir ce qu’elle captait en direct, qu’elle puisse se connecter au WiFi.

Elle n’est pas très discrète, cette caméra, et difficile à placer à un endroit où elle permettrait de mieux voir les visiteurs, près de la porte par exemple. Si visible, elle devient tentante pour les voleurs – on parle d’un gadget à 400 $, tout de même. Il existe un modèle moins coûteux, à 250 $, mais il ne dispose pas d’un panneau solaire et était en rupture de stock début décembre.

On achète ?

Il peut être utile d’installer une telle caméra dans un endroit reculé, pour surveiller un chalet ou un bateau par exemple, et recevoir une alerte quand un mouvement suspect est détecté. Il faut évidemment qu’un réseau cellulaire soit disponible. Il s’agit d’un bon appareil, plutôt bien conçu malgré quelques défauts, qui peut probablement donner une certaine paix d’esprit.

Mais ce n’est pas une webcam, et elle ne pourra pas vous envoyer des vidéos vous permettant de bien voir ce qui se passe dans le lieu surveillé. En ville, en tout cas, nous avons trouvé plus utile d’avoir une caméra de porte d’entrée comme la Ring, qui peut diffuser en direct, qu’une Vosker V200.

Fiche : Vosker V200
Fabricant : Vosker
Prix : 399,99 $
Note : 4 sur 5