(San Francisco) En pleines polémiques sur sa façon de gérer l’App Store, Apple a annoncé mercredi des dépenses record des utilisateurs sur sa boutique en ligne d’applications pendant la période des Fêtes.

Les clients équipés d’un iPhone ou d’un iPad, par exemple, ont déboursé 1,8 milliard de dollars via le système de paiement de l’App Store pour des biens et des services pendant la semaine entre Noël et le Nouvel An, note le géant de la Silicon Valley dans un communiqué.

Au total, depuis le lancement de l’App Store en 2008, la plateforme de téléchargement a généré plus de 200 milliards de revenus pour les éditeurs d’applications, ajoute le groupe, qui se félicite de l’enthousiasme des consommateurs pour ses services, favorisé par la pandémie de COVID-19.

« Nous pensons que les opportunités pour les développeurs et les créatifs sont infinies », a commenté Eddy Cue, vice-président des logiciels et services sur l’internet d’Apple.

Mais cette annonce intervient alors que des sociétés comme Spotify ou Epic Games, l’éditeur du populaire jeu vidéo Fortnite, sont en croisade contre la « taxe Apple », qu’ils jugent trop élevée et déloyale.

Le fabricant de l’iPhone prélève une commission de 30 % sur la plupart des dépenses des utilisateurs via les applis. Des frais standards dans l’industrie, et nécessaires pour assurer le bon fonctionnement de l’App Store, selon Apple.

Plus récemment, Facebook s’est attaqué frontalement à son voisin californien sur les mesures qu’il a prises pour imposer plus de transparence dans la collecte des données par les développeurs.

La dernière mise à jour du système d’exploitation mobile iOS d’Apple oblige en effet les applications mobiles à demander aux usagers leur permission pour les suivre à la trace.

Le réseau social estime que cette décision va durement affecter les petites entreprises, qui ne pourront plus aussi facilement vendre des espaces publicitaires ultra ciblés (bien plus lucratifs que ceux non personnalisés).

Facebook, dont les revenus proviennent essentiellement de la publicité numérique, assure qu’Apple est bien plus intéressé par les profits financiers que par la protection de la vie privée.

« Cela va contraindre les entreprises à se tourner vers des modèles d’abonnements et d’achats intégrés à l’application, ce qui signifie qu’Apple va en bénéficier », a écrit Dan Levy, vice-président de la pub et des produits commerciaux de Facebook, dans un communiqué mi-décembre.