(San Francisco) Microsoft a annoncé mardi des contrats avec des sociétés spécialisées dans l’espace et les satellites pour muscler son offre de cloud (informatique à distance) et la rendre accessible à plus de secteurs, notamment dans les régions mal desservies par les réseaux télécoms.

« Un écosystème florissant de satellites est nécessaire pour faire face aux besoins croissants du monde en réseaux, et nous sommes heureux d’avoir noué des partenariats avec des leaders de l’industrie pour apporter ces capacités à nos clients plus rapidement », indique le géant informatique américain dans un communiqué.

Le groupe a notamment signé un accord avec SpaceX. La société fondée par Elon Musk en 2002 a mis en orbite plusieurs centaines de satellites pour constituer la constellation baptisée « Starlink », qui doit fournir internet à haut débit à partir de l’espace.

Le contrat avec SpaceX doit « fournir une bande passante ultrarapide et à très faible latence » au nouveau centre de données de Microsoft, « Azure Modular Datacenter ».

Le géant des logiciels arrive en deuxième position sur le marché du cloud, derrière Amazon, grâce à Azure, sa plateforme de « cloud intelligent » pour les entreprises.

Tom Keane, vice-président du groupe responsable d’Azure Global, escompte des débouchés en termes de connectivité dans l’agriculture, l’énergie et et les télécommunications, notamment.

En septembre, Microsoft a lancé Azure Orbital, une plateforme censée permettre aux opérateurs de communiquer avec leurs satellites.

Mardi, le groupe de Redmond a aussi annoncé étendre son accord entre Azure Orbital et SES, un leader des services de télécommunications par satellites.

Ce partenariat doit renforcer les connexions entre ses centres de données et divers appareils connectés, relevant du « edge computing » ou « informatique en périphérie », qui consiste, pour une machine ou un véhicule, à traiter sur place les données recueillies au lieu de les renvoyer au serveur, pour plus de réactivité.  

Microsoft, comme d’autres géants de technologies, se positionne ainsi sur ce secteur très prometteur, censé décoller avec la 5G. Les applications vont des voitures autonomes aux machines agricoles, par exemple.

Amazon, qui domine le cloud au niveau mondial, a annoncé cet été avoir obtenu l’approbation des autorités américaines pour déployer une constellation de plus de 3000 satellites en orbite basse, censés fournir de l’internet à haut débit partout dans le monde.

Le « Project Kuiper » du géant du commerce en ligne visera d’abord les zones blanches des États-Unis, puis dans le monde entier, et pourrait alimenter des réseaux sans-fils et 5G.