(San Francisco) Google a confirmé mardi avoir pris des mesures contre deux médias conservateurs en raison de commentaires « dangereux ou insultants » de lecteurs sur leurs sites, et contraires au règlement du géant de l’internet et de la publicité en ligne.

Zero Hedge, un site financier de droite, ne pourra plus utiliser la plateforme publicitaire de Google, et The Federalist, un magazine conservateur qui traite de politique et de religion, a été averti qu’il devait rectifier le problème.

« Leur section dédiée aux commentaires enfreint régulièrement nos règles sur les propos dangereux et insultants », a justifié Google.

« Nous avons des règles strictes en place pour les éditeurs, qui régissent les contenus à côté desquels des publicités peuvent être affichées. Cela concerne aussi les commentaires sur les sites, depuis longtemps », a rappelé un porte-parole du groupe californien.

Sur Twitter, Google a précisé que la section des commentaires de The Federalist avait désormais été retirée, et que le problème était donc résolu.

Zero Hedge, de son côté, a fait savoir sur son site qu’il comptait faire appel de cette décision, qui allait avoir « un impact matériel négatif sur le site ».

Le règlement appliqué par Google date d’il y a trois ans et fait partie des efforts entrepris par les réseaux sociaux et plateformes numériques pour policer les maux d’internet, de la désinformation aux incitations à la violence ou à la haine.

« Les sections de commentaires peuvent devenir des lieux où les normes sociales sont balayées […] Les commentaires négatifs, impolis ou abusifs nuisent à l’article et au final à votre marque. S’ils enfreignent les règles de Google, votre site peut se retrouver inéligible à l’affichage de publicités (via notre plateforme) », expliquait la société en mars 2017.

Les propos proscrits sont notamment ceux qui visent à harceler, intimider ou inciter à la haine, ou encore promouvoir la discrimination contre des groupes de personnes en fonction de leur origine, religion, handicap, âge, nationalité, orientation sexuelle, etc.

La société de la Silicon Valley cherche ainsi à éviter à ses clients, les annonceurs, de voir leurs publicités affichées à côté de contenus problématiques.

Google et Facebook récoltent à eux deux plus de 60 % des recettes publicitaires numériques américaines, d’après eMarketer.