(Toronto) Rogers Communications étend la technologie 5G à 50 nouveaux marchés, bien que la plupart des Canadiens ne soient pas encore munis d’appareils compatibles avec le réseau.

La société de télécommunications a annoncé mardi que la technologie qui promet des vitesses quasi instantanées pour les téléchargements, les téléversements et la diffusion en continu était lancée dans plusieurs petites villes et centres métropolitains de l’Ontario, du Québec, de l’Alberta, de la Colombie-Britannique et de la Saskatchewan.

Le fournisseur de services sans fil s’est fixé comme objectif d’offrir son réseau 5G à 60 marchés d’ici la fin de l’année.

Les villes de Gatineau, Québec et Trois-Rivières auront désormais accès à la 5G, tout comme Hamilton et Waterloo, en Ontario, Edmonton et Calgary, en Alberta, Victoria et Surrey, en Colombie-Britannique, et Regina et Saskatoon, en Saskatchewan. Le réseau 5G de Rogers avait déjà été déployé en janvier dans les centres-villes de Vancouver, Toronto, Ottawa et Montréal.

« Nous avons un plan pour déployer (ce réseau) partout, mais bien sûr, il faut commencer quelque part », a expliqué Kye Prigg, vice-président principal des réseaux d’accès chez Rogers, lors d’une entrevue.

« Cela va continuer à évoluer au cours des prochains mois. Il y aura de plus en plus de marchés ajoutés. »

Les entreprises de télécommunications ont longtemps fait la promotion de la 5G et Rogers l’a qualifiée de « technologie la plus transformatrice depuis le lancement des services sans fil en 1985 », mais la plupart des Canadiens utilisent encore les réseaux des générations précédentes.

Rogers offre la 5G à ses clients avec des forfaits sans fil d’affaires Infini et illimités sans frais jusqu’en mars 2021, mais ceux-ci doivent avoir des appareils compatibles avec la 5G.

Jusqu’à présent, les seuls appareils compatibles de Rogers sont les Samsung Galaxy des séries Note20 et S20, et le Z Flip 5G, ainsi que le Motorola Edge+ et le LG Velvet.

Interrogé sur les raisons pour lesquelles Rogers déploie la 5G alors qu’un si grand nombre de Canadiens utilisent encore des appareils non compatibles avec le réseau, M. Prigg a souligné que la même chose aurait pu être dite à l’époque du déploiement de la 3G ou de la 4G.

« Il est important de diffuser la technologie », a-t-il affirmé. « Cela deviendra de plus en plus courant au fur et à mesure que les gens mettront à niveau leurs téléphones, et de plus en plus de personnes auront des téléphones 5G entre leurs mains. »

Rogers a indiqué que les utilisateurs du réseau 5G profiteraient d’un taux ultrafaible de latence — soit le délai entre l’envoi d’une requête et la réponse du réseau.

Au fur et à mesure de l’évolution de la 5G, ce temps diminuera théoriquement à une milliseconde — ce qui est 400 fois plus rapide qu’un clignement d’œil — et permettra d’augmenter de façon importante le nombre d’appareils connectés sur un même réseau.

Les experts prédisent que la 5G alimentera à terme les villes intelligentes, les véhicules autonomes, les innovations de réalité virtuelle et certains appareils qui n’ont pas encore été inventés.