(Islamabad) La firme de sécurité informatique BlackBerry a indiqué mercredi que de fausses applications pour téléphones intelligents, chargées de logiciels malveillants, ciblaient l’armée et le gouvernement pakistanais.

Dans un rapport, la société de Waterloo, en Ontario, identifie de nouvelles campagnes d’espionnage qui tentent de dérober des données sensibles à partir d’appareils mobiles.

BlackBerry affirme ne pas savoir qui est responsable de ces campagnes, mais croit que cela implique probablement des groupes de piratage soutenus par des États.

Selon le rapport, une de ces fausses applications devait fournir des actualités sur le Cachemire. En août, l’Inde a imposé un bouclage de sécurité à cette région, procédant à l’arrestation de milliers de personnes et coupant les télécommunications pendant plusieurs jours.

D’autres fausses applications imitaient un site web pornographique, un service de fréquentation, et une organisation de secours aux sinistrés appelée Ansar Foundation.

Les applications utilisaient souvent le système d’exploitation Android de Google et étaient distribuées par courrier électronique ou sur des services de messagerie de médias sociaux tels que WhatsApp.

BlackBerry, un ancien fabricant de téléphones qui s’est tourné vers le secteur des logiciels et de la sécurité, a indiqué que ces campagnes témoignaient de la tendance mondiale des pirates informatiques à cibler les appareils mobiles, en raison de leur utilisation au travail et dans la vie privée.

« Je ne pense pas que nous ayons vu des exemples où ils ciblaient des individus précis », a indiqué Brian Robison, de BlackBerry. « C’est une opération plus large. »

Le rapport décrit également les campagnes de logiciels malveillants sur les téléphones mobiles qui ont lieu dans d’autres parties du monde, dans lesquelles les pirates semblent agir dans l’intérêt des gouvernements chinois, iranien, vietnamien et nord-coréen. Un dénominateur commun entre les différentes campagnes : elles intègrent des logiciels malveillants mobiles dans des stratégies plus conventionnelles ciblant les ordinateurs de bureau.

M. Robison note que plusieurs personnes sont persuadées, à tort, que leurs téléphones sont plus fiables.

« Nous plaçons beaucoup de confiance dans les boutiques d’applications publiques pour tenter de nous garder en sécurité », a-t-il indiqué.