(Zurich) La nouvelle cryptomonnaie Libra promise pour 2020 par le géant américain Facebook doit répondre aux plus grandes exigences de surveillance et de régulation, a répété vendredi le président de la Banque centrale américaine, Jerome Powell.

Tout en soulignant qu’il était crucial de « rester ouvert aux innovations technologiques dans le secteur financier », qui permettent d’apporter de meilleurs services à la population, il a insisté sur la nécessité de se prémunir des risques que comporte une telle monnaie, qui pourrait rencontrer un succès fulgurant étant donné la puissance et l’étendue du réseau Facebook.

Jerome Powell, qui participait à une discussion avec son homologue suisse, Thomas Jordan, à l’université de Zurich, avait déjà tiré la sonnette d’alarme en juillet.

Il avait alors affirmé que ce projet suscitait « de grandes inquiétudes » en matière « de respect des informations personnelles, de la protection des consommateurs et de la stabilité financière ».

« En cas de problèmes associés à du blanchiment d’argent […], ceux-ci deviendraient vite très importants à cause de la taille du réseau », avait-il ainsi relevé.

Le secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin, a, lui aussi, mis en garde contre les risques associés à la création de Libra.

Le responsable du projet au sein du groupe américain, David Marcus, avait rétorqué que Facebook ne lancerait pas sa nouvelle cryptomonnaie avant d’avoir répondu à toutes les préoccupations des régulateurs.