Ultraléger et rapide au démarrage, visant les utilisateurs ayant des besoins minimaux, le Pixelbook Go de Google est un bel exemple de ce qu’on appelle les « Chromebooks ». Mais il ne vaut pas qu’on y mette ce prix.

On aime

Le Pixelbook Go est probablement le modèle le plus abouti de Chromebook, ces solutions de rechange aux ordinateurs portables Windows ou Mac, lancées en 2010 par Google puis reprises par d’autres fabricants. Comme une tablette, il démarre presque instantanément et offre un écran tactile de 13,3 po. Son autonomie est inégalée dans le monde des portables, près d’une quinzaine d’heures en utilisation modérée. Il pèse moins de 1 kg, a une épaisseur de 13 mm, une belle coque de magnésium et une caméra double à l’avant permettant de filmer à 1080p.

Comme l’offrent aujourd’hui tous les nouveaux Chromebooks, le Pixelbook Go peut prendre en charge les applications Android. Son système d’exploitation, Chrome OS, tourne autour du navigateur Chrome, permettant essentiellement la navigation et le courriel sur l’internet. Pour le travail, on dispose d’outils infonuagiques signés Google comme Docs, Slides et Sheets, des solutions de remplacement à Word, PowerPoint et Excel.

Il est également possible d’utiliser les versions Android, généralement simplifiées, de logiciels de productivité populaires comme Office et Photoshop. La touche de son clavier est agréable et le pavé tactile, précis.

Bref, on comprend que ces ordinateurs ultralégers, généralement équipés de petits disques durs, d’une excellente autonomie et rapides au démarrage, soient aussi populaires auprès des étudiants et des utilisateurs légers. Le Pixelbook Go que nous a prêté Google a un disque dur de 128 Go et 8 Go de mémoire vive, avec un processeur Intel Core i5. La machine est raisonnablement agile, permettant de passer sans ralentissement d’un logiciel à l’autre. On dispose de deux prises USB-C — on peut notamment y brancher une souris — et d’une prise 3,5 mm pour des écouteurs.

On aime moins

Le Pixelbook Go pourrait être une tablette Android intéressante, mais la sensibilité de son écran tactile est décevante.

Le système Chrome OS nous semble confus, peu adapté à un ordinateur. Après plusieurs semaines de tests, nous n’arrivons toujours pas à effectuer facilement des opérations de base comme passer d’un logiciel à l’autre, changer les paramètres ou simplement revenir à la page d’accueil.

Le Pixelbook Go n’est donc pas une tablette, mais ce n’est pas non plus un ordinateur portable aussi polyvalent qu’un Mac ou un PC. La grande majorité des logiciels importants ne lui sont pas accessibles, et l’installation de certains pilotes, notamment pour les imprimantes, est difficile, voire impossible.

Avec un disque dur de 128 Go, ne pensez pas stocker vos photos ou votre musique sur votre Pixelbook Go. Tout y est conçu pour l’infonuagique, ce qui est frustrant si vous n’avez pas de connexion internet en tout temps.

Le prix du modèle que nous avons essayé est de 1149 $. Pour un ordinateur aussi minimaliste, il nous semble exagéré.

On achète ?

Un débat fait rage depuis des années entre amateurs et critiques des Chromebooks. On les adore ou on les déteste, mais ces ordinateurs portables minimaux basés sur l’infonuagique qu’on trouve à moins de 200 $ conviennent à un utilisateur qui veut surtout surfer sur l’internet, consulter sa page Facebook ou sa Presse+, écrire des courriels et des textes.

Mais voilà… Payer entre 879 $ et 1849 $ pour un ordinateur de ce calibre nous semble peu recommandable. On trouve à ces prix d’excellents portables roulant sous Windows et macOS devant lesquels le Pixelbook Go et son ChromeOS ne font pas le poids.

Pixelbook Go

Fabricant : Google

Prix : de 879 $ (Intel Core m3, 8 Go, 64 Go) à 1849 $ (Intel Core i7, 16 Go, 256 Go)

Note : 3 sur 5