La première impression frappante quand on entre dans une voiture du Réseau express métropolitain (REM), comme l’ont fait des centaines de curieux depuis quelques semaines, c’est la luminosité. Même l’avant, habituellement fermé par la cabine du chauffeur, est constitué d’une immense baie vitrée. Les bancs blancs et les barres d’appui vertes ajoutent à l’aspect étincelant.

Encore plus intéressant de voir les fameuses portes palières sur le quai des stations, qui correspondent très exactement aux entrées du train quand il s’immobilise.

Sauf qu’il n’existe encore aucun modèle en taille réelle de voiture du futur REM, qui ne sera mis en service qu’à partir de 2022. Aucune gare n’a encore été construite. Ceux qui les ont vues l’ont fait grâce à la réalité virtuelle, dans le cadre de l’exposition mobile Vivre le REM organisée par la Caisse de dépôt et placements du Québec (CDPQ). C’est dans les bureaux de l’organisme, dans le Vieux-Montréal, que La Presse a pu effectuer cette visite virtuelle hier, casque sur la tête. L’expérience est amusante et plutôt instructive, bien que la simulation par ordinateur puisse donner le tournis à certains.

Après Pointe-Claire et Saint-Laurent récemment, ce sera au tour de Pierrefonds-Roxboro le 5 juin, puis de Laval le 10 juin d’accueillir cette installation. L’horaire peut être consulté à l’adresse rem.info.

« On veut que les gens voient ce qu’est cette technologie de métro léger, où tout est automatisé, pensé en fonction de l’accessibilité universelle », dit Jean-Vincent Lacroix, porte-parole.

Même si on l’a lu dans les reportages consacrés au REM, la réalité virtuelle permet de mieux saisir certains détails, notamment l’absence de chauffeur pour ces trains totalement automatisés. Les poteaux et les barres d’appui de couleur voyante, les sièges de côté plutôt qu’alignés sont deux autres exemples des choix qui ont été faits pour le design.

Les voitures que les Montréalais pourront voir en réalité dans trois ans devraient essentiellement ressembler à celles qui ont été dessinées par ordinateur pour la réalité virtuelle, indique M. Lacroix. Même chose pour les gares, au toit de bois et aux fenêtres très présentes. « On montre un design générique, celui qui a été retenu. »