Dans les universités québécoises, la recherche et l'innovation se manifestent aussi dans le foisonnement de nouveaux programmes. L'accent mis sur la gestion témoigne d'un besoin croissant de compétences administratives dans tous les secteurs d'activité. Survol des nouveaux champs d'études.

Un groupe de chercheurs, professeurs et scientifiques de l'Université de Montréal a lancé un nouveau baccalauréat en neurosciences, qui accueille depuis septembre une cohorte de 50 étudiants.

«Notre université est déjà reconnue pour ses recherches dans ce domaine. En ce moment, on assiste à une véritable explosion de connaissances liées à l'étude du fonctionnement du cerveau et du système nerveux», explique Élaine Chapman, professeure titulaire et directrice du nouveau programme.

Cette formation de 90 crédits sur trois ans propose d'explorer entre autres les systèmes sensoriels et moteurs ainsi que le comportement. «On essaie de comprendre comment les réseaux de neurones fonctionnent ensemble pour accomplir de simples tâches, comme soulever une tasse de café», explique-t-elle.

L'étudiant acquiert des connaissances en biologie moléculaire et cellulaire, en biochimie, en pharmacologie, en pathologie, en génétique... Le programme inclut des cours théoriques et une formation pratique en laboratoire. «Ce baccalauréat en neurosciences est excellent si on veut entreprendre une carrière comme médecin, optométriste, vétérinaire ou plus précisément en recherche», ajoute Mme Chapman.

L'Université de Montréal est reconnue pour sa contribution au domaine de la microbiologie. D'ailleurs, le département de bactériologie a été fondé en 1933 par le célèbre Armand Frappier. Quelque 80 ans plus tard, l'établissement vient de démarrer un nouveau programme interfacultaire de baccalauréat spécialisé en microbiologie et immunologie comprenant deux orientations, soit «microbiologie et immunologie moléculaires» et «microbiologie environnementale».

«On désire former des microbiologistes qui pourront accéder à une carrière intéressante dans l'industrie agroalimentaire, de la santé et dans la sphère biotechnologique-biopharmaceutique», explique Hugo Soudeyns, professeur titulaire et directeur du département de microbiologie, infectiologie et immunologie de l'Université de Montréal.

«Dans le secteur environnemental, on a aussi besoin de microbiologistes pour oeuvrer dans des disciplines telles que l'écotoxicologie», précise M. Soudeyns.

Le programme de 90 crédits, créé grâce à la collaboration de la faculté de médecine et de la faculté des arts et des sciences, accueille cette année une première cohorte de 70 étudiants. Ce nombre devrait doubler en 2014. «Ce programme ouvre la porte à des carrières en recherche fondamentale et appliquée dans différents domaines de pointe, dont les maladies infectieuses émergentes, le développement de vaccins, l'immunologie du cancer, etc.»