Dans les universités québécoises, la recherche et l'innovation se manifestent aussi dans le foisonnement de nouveaux programmes. L'accent mis sur la gestion témoigne d'un besoin croissant de compétences administratives dans tous les secteurs d'activité. Survol des nouveaux champs d'études.

Les ingénieurs et étudiants en génie peuvent se familiariser avec l'analyse financière des entreprises technologiques depuis l'an dernier à Polytechnique Montréal, grâce au cours de deuxième cycle Analyse financière industrielle. «Les étudiants y apprennent entre autres comment sont évaluées les entreprises technologiques et comment sont gérés les portefeuilles d'actions boursières d'entreprises technologiques pour pouvoir prendre des décisions qui permettront de valoriser leur entreprise», explique Nathalie de Marcellis-Warin, professeure au département de mathématiques et de génie industriel de Polytechnique Montréal.

Pour mettre en application leurs apprentissages, les étudiants travaillent avec un portefeuille virtuel.

Le cours ne vise pas à former des financiers, mais des ingénieurs capables de comprendre l'impact des décisions qu'ils prennent en matière d'innovation. «Cela peut être utile dans plusieurs types d'industries où la technologie est présente, indique Nathalie de Marcellis-Warin. Ceux qui se découvrent une passion dans le cours pour l'analyse financière peuvent aussi décider de travailler par exemple dans des fonds d'investissement où leurs compétences d'ingénieur peuvent être mises à profit.»

Le cours de deuxième cycle a été conçu en appui à PolyFinances, fonds d'investissement créé en 2011 à Polytechnique Montréal et qui sert d'outil pédagogique. «Le cours n'est pas encore rattaché à un programme, mais nous souhaitons offrir prochainement un microprogramme en technologie-finance», précise la professeure.