Dans les universités québécoises, la recherche et l'innovation se manifestent aussi dans le foisonnement de nouveaux programmes. L'accent mis sur la gestion témoigne d'un besoin croissant de compétences administratives dans tous les secteurs d'activité. Survol des nouveaux champs d'études.

Depuis un an, l'École des sciences de la gestion de l'Université du Québec à Montréal (ESG UQAM) propose une nouvelle formation destinée aux futurs entrepreneurs qui rêvent de réaliser concrètement une idée ou un projet d'entreprise.

Ce programme de 18 crédits, ou 6 cours, est offert à temps partiel, le soir et les fins de semaine, afin de répondre aux besoins des gens qui sont actuellement sur le marché du travail.

«Nous accueillons les étudiants qui détiennent un baccalauréat d'une faculté universitaire, mais nous acceptons aussi des personnes plus âgées», précise Johann Vallerand, directrice du programme court de deuxième cycle en entrepreneuriat de l'ESG UQAM.

«Plus de 20% des gens présentement à la retraite au Québec rêvent de lancer leur entreprise, ajoute-t-elle. Ces aînés représentent un potentiel créatif et économique extraordinaire.»

Durant la formation, les étudiants reçoivent des outils concrets et essentiels afin de démarrer leur entreprise. Six professeurs les soutiennent dans leur démarche.

Les cours touchent la réglementation, le financement d'une entreprise, l'étude de marché ainsi que la préparation d'un plan d'affaires.

Sur place, on permet à chacun d'acquérir des compétences et des habiletés. «On leur montre le «savoir-être», car même si on a un bon plan d'affaires, mais qu'on est incapable de le vendre, il risque d'être difficile de réussir», indique Johann Vallerand.

À la fin du programme, le Centre en entrepreneuriat de l'UQAM propose un service de coaching, de mentorat et d'accompagnement aux entrepreneurs qui sont en phase de démarrage.

«On ne rêve pas de créer des futurs Bombardier ou Power Corporation, dit Mme Vallerand. On souhaite développer des PME de trois, cinq ou sept employés, car le Québec a besoin d'entrepreneurs pour combler le déficit de 22 000 gens d'affaires qui partiront à la retraite d'ici 2020.»