Dans les universités québécoises, la recherche et l'innovation se manifestent aussi dans le foisonnement de nouveaux programmes. L'accent mis sur la gestion témoigne d'un besoin croissant de compétences administratives dans tous les secteurs d'activité. Survol des nouveaux champs d'études.

«Les entreprises font souvent appel à des experts externes pour leur planification stratégique. Avec ce nouveau programme, nous faisons le pari qu'il y a déjà des personnes qualifiées à l'interne qui ont la capacité de se pencher sur l'avenir», indique Alain Tremblay, directeur général du Centre Laurent-Beaudoin de la faculté d'administration de l'Université de Sherbrooke.

Pour leur offrir une solution sur mesure, la faculté s'est associée à la firme SPB, chef de file en psychologie organisationnelle, pour entreprendre des recherches et des consultations auprès de grandes entreprises. «Jusqu'à ce jour, il n'existait pas de programme de courte durée pour les cadres de haut niveau visant à faire travailler la relève exécutive en équipe et à planifier l'avenir sur le long terme, affirme M. Tremblay. Nous avons voulu développer un produit de classe mondiale au niveau de son approche, de la démarche et des retombées potentielles.»

Le plan de développement en accéléré s'articule sur sept jours étalés sur une période d'environ six mois. «Nous travaillons étroitement avec les cadres des entreprises, puisque 40% du programme est ajusté par rapport à leurs besoins», ajoute-t-il.

Vers un programme grand public

Sur les 20 grandes entreprises québécoises avec lesquelles l'Université de Sherbrooke a pris contact, 25% se sont montrées intéressées, indique M. Tremblay. «Nous entreprenons les deuxièmes et troisièmes rencontres avec elles. Le programme est bien accueilli, mais il est coûteux, puisque nous faisons venir des experts reconnus pour leur innovation et leur analyse de la situation internationale.»

Sans aucun critère d'admissibilité, le programme s'adresse principalement aux moyennes et grandes entreprises exportatrices. «Parallèlement, nous allons développer un autre programme basé sur nos recherches, mais ouvert au grand public», souligne M. Tremblay.