L'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) se démarque par ses initiatives inédites, dont une nouvelle spécialisation en gestion appliquée à l'industrie minière.

Il s'agit d'un projet-pilote de la maîtrise en administration des affaires (MBA pour cadres), un programme de l'UQAM offert en extension à l'UQAT.

«Cette spécialisation en français est une première mondiale qui a été élaborée chez nous grâce au soutien de la Chaire en entrepreneuriat minier UQAT-UQAM, avec la collaboration de l'Institut de recherche en mines et environnement de l'UQAT», explique Suzanne Durand, professeure-chercheuse et responsable du programme.

«On s'adresse à des cadres en entreprise ou à des gens qui travaillent dans les mines ou ailleurs. Ils viennent chercher une base sur les entreprises minières, mais avec un point de vue de gestionnaire.»

Les professeurs de ce programme ont tous une expertise dans le domaine minier.

Contrer la violence scolaire

Un projet de recherche unique au monde portant sur la prévention de la violence scolaire a aussi vu le jour cette année.

En août, en pleine canicule, 14 enseignants du secondaire de la commission scolaire Harricana ont entrepris une formation d'une semaine qui s'échelonnera sur les trois prochaines années à raison de 10 jours par année.

«Le but du projet Bâtir la paix dans ma classe un élève à la fois est de donner des outils aux professeurs afin d'établir un mode de fonctionnement qui pourrait prévenir les comportements dérangeants», précise la chercheuse Martine Cournoyer, qui fait partie du projet avec deux autres chercheurs.

Mme Cournoyer, professeure en psychoéducation, rappelle qu'il n'existe pas de recette magique. «La violence en milieu scolaire atteint des proportions inimaginables. Cela va au-delà de la simple bagarre ou de la bousculade. Certains ont des comportements très agressifs envers leurs pairs et leurs enseignants.»

Dès le début des classes, en septembre 2012, plusieurs participants de la formation ont commencé à établir une relation significative avec l'élève. «Durant le programme, ils ont appris à être sensibles au comportement de l'enfant agressif et à comprendre sa souffrance», ajoute Mme Cournoyer.

Manon Belzile, directrice de l'école secondaire La Calypso, à Amos, observe déjà des retombées positives. «Les enseignants ne parlent plus aux élèves de la même façon. Les élèves ne se sentent pas attaqués et ils se sentent même compris. On assiste à un beau climat de collaboration.»

Le projet est même exportable. Les chercheurs Alexandre Beaulieu et André Gagnon ont d'ailleurs participé à un colloque mondial sur la violence à l'école qui s'est tenu en avril 2011 à Mendoza, en Argentine. «De nombreux pays étaient intéressés par notre projet», dit Stéphanie Duchesne, agente d'information de l'UQAT.

Formation à distance avec les Inuits

Depuis un an et demi, l'UQAT a mis en place un partenariat avec les communautés inuites de Puvirnituq et d'Ivujivik, au nord-est du territoire de la Baie-d'Hudson.

La vidéoconférence permet notamment l'enseignement à distance. Le projet répond aux besoins de formation des futurs enseignants inuits. À partir de Rouyn-Noranda, la professeure Glorya Pellerin peut par exemple superviser une étudiante en stage dans une classe située dans le Nord-du-Québec.