Une concentration en criminalistique est maintenant offerte dans le cadre du baccalauréat en chimie de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). C'est une première au Québec.

«On est en train de créer un nouveau métier au Québec: le généraliste de la trace», affirme Frank Crispino, professeur en criminalistique nouvellement recruté par l'UQTR.

Cette discipline appartient au vaste domaine des sciences légales. Elle s'intéresse à l'exploitation et à l'étude des traces physiques, vestiges d'activités criminelles, délictueuses ou accidentelles.

Le profil a été créé à l'UQTR grâce à la collaboration de l'École nationale de police du Québec et du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale. L'École des sciences criminelles de l'Université de Lausanne, pionnière dans le domaine de la criminalistique, a aussi fourni une assistance.

Les employeurs potentiels des diplômés sont les laboratoires de services en criminalistique, les corps policiers, l'industrie de la sécurité, les services d'expertise en sinistre, ainsi que les services gouvernementaux de laboratoire, de surveillance, d'inspection, de détection et d'investigation en matière d'accidents, de sinistres et d'activités litigieuses.

«Un diplômé pourrait travailler par exemple sur des cas de contrefaçon. On peut récupérer sur des objets des renseignements sur le mode de fabrication qui peuvent nous mener à la manufacture», précise le professeur expert en criminalistique, qui a servi près de 30 ans dans la Gendarmerie nationale française.

Les cours offerts dans le profil sont variés: photographie scientifique, traces humaines, identification d'objets, narcotiques, stupéfiants et toxicologie, enquêtes sur les lieux, droit et preuve matérielle, etc.

«C'est un champ d'expertise très exigeant et pluridisciplinaire, affirme M. Crispino. Nous commençons par bien asseoir le profil, mais nous pensons aussi à la création de programmes de cycles supérieurs.»

Le baccalauréat en chimie de l'UQTR est reconnu par l'Ordre des chimistes du Québec.