Dès janvier, l'ETS (École de technologie supérieure) offrira deux nouveaux programmes de maîtrise. Le premier est axé sur la gestion des infrastructures urbaines et le second, sur la sécurité au travail.

«Nous répondons à la demande des municipalités, de l'industrie de la construction et du milieu de la recherche. Les défis en construction sont énormes et nous avons besoin de former des gens qualifiés», explique Éric Germain, responsable du bureau de la promotion des programmes académiques à l'ETS.

Jusqu'à maintenant, les ingénieurs apprenaient ces notions directement sur les chantiers de construction au contact de leurs collègues ou de leurs patrons.

Maîtrise en gestion des infrastructures urbaines

La maîtrise en gestion des infrastructures urbaines donne droit à 45 crédits.

L'objectif est l'acquisition de connaissances en tenant compte de l'aménagement du territoire, de l'urbanisme et de la gestion pluviale.

Le programme s'adresse aux titulaires d'un baccalauréat en génie, en urbanisme, en sciences appliquées ou administratives. La période d'inscription est en cours.

Dans les critères d'admission, une note laisse entrevoir qu'il est préférable de maîtriser l'anglais puisqu'un grand nombre de manuels sont publiés dans cette langue.

Maîtrise en génie des risques de santé et de sécurité

L'ETS prévoit aussi offrir une nouvelle formation de maîtrise en génie des risques de santé et de sécurité. Ce cours vise à répondre à la pénurie appréhendée de spécialistes en sécurité du travail.

Ce programme de 45 crédits a été conçu en tenant compte des exigences du Conseil canadien des professionnels en sécurité agréés (CCPSA).

«Les professionnels en ingénierie, dont les ingénieurs en génie mécanique ou industriel, ont intérêt à suivre ces cours dont l'accent porte sur la sécurité au travail», note le porte-parole de l'ETS.

Les préalables sont un baccalauréat en génie, sciences pures, sciences appliquées, science de l'activité physique, médecine du travail, sciences de l'environnement ou administratives.

Projet d'intervention en entreprise

Chaque étudiant aura le choix de rédiger un mémoire ou d'entreprendre une réalisation plus concrète. «Chez nous à l'ETS, on se démarque par notre projet d'intervention en entreprise qui est supervisé à la fois par un professeur et par un répondant dans l'entreprise. Cela n'est pas un stage. L'étudiant intègre ses connaissances en concevant par exemple un projet inédit ou en mettant en place un processus afin d'améliorer les procédés», précise M Germain.

Si l'étudiant réussit son projet en entreprise, cela équivaut à 15 crédits, soit le tiers de sa maîtrise, ou 675 heures de travail.

«Certains optent plutôt pour la rédaction d'un mémoire d'une centaine de pages qui répond à des critères de rigueur scientifique. Le travail sera alors supervisé par l'un de nos professeurs.»

De plus, dès l'an prochain, l'ETS diffusera sa maîtrise en gestion de projets d'ingénierie dans toutes les régions du Québec. Il reste encore des modalités de fonctionnement à mettre en place avant d'en faire l'annonce officielle.