L'INRS, école réservée aux étudiants des 2e et 3e cycles universitaires, vient d'inaugurer en grande pompe son tout nouveau laboratoire hydraulique environnemental. Une sorte de piscine à vague à la fine pointe de la technologie, unique au Canada.

«C'est un atout indéniable pour élaborer des approches durables de gestion pour contrer l'érosion du littoral et former une relève hautement qualifiée dans ce domaine», vantait le directeur général de l'INRS, Daniel Coderre, lors de l'ouverture du laboratoire, début novembre.

Le laboratoire, situé dans le Parc technologique du Québec métropolitain, dans la Vieille Capitale, dispose d'un canal de 120 mètres de long, 5 mètres de large et 5 mètres de haut dans lequel les chercheurs pourront simuler les houles, la marée et les courants de grand débit que connaît la majorité des cours d'eau, comme les rivières ou le fleuve Saint-Laurent.

C'est la quatrième plus grande infrastructure du genre au monde et la plus grande en Amérique du Nord. Elle permettra d'étudier les phénomènes d'érosion en bordure des cours d'eau dans le contexte des changements climatiques.

Plus réaliste

«Comme le canal est plus gros, il est plus près de la réalité, explique le responsable du projet, le professeur Bernard Long. Avec les modèles plus petits, on n'arrivait pas à modéliser le littoral de manière exacte.»

L'installation, qui accueillera des chercheurs de toute l'Amérique du Nord, servira aussi à la formation de plusieurs étudiants du Centre Eau Terre Environnement de l'INRS. «C'est un nouveau champ d'études pour eux, un véritable pôle d'excellence», dit M. Long, qui prévoit que le laboratoire attirera des étudiants du monde entier.