Au Québec, 14,8% de la population aurait l'intention de se lancer en affaires au cours des prochaines années, selon un récent sondage réalisé pour la Fondation de l'entrepreneurship et la Caisse de dépôt et placement du Québec. Ce pourcentage grimpe à 25% lorsqu'il s'agit des jeunes. Cette volonté ne se répercute pas toujours en actions concrètes, puisque seulement 6,3% d'entre eux passent de la parole aux actes et entament des démarches en ce sens. Pour aider les nouveaux venus à partir du bon pied, quatre entrepreneurs d'expérience, oeuvrant dans différents domaines, dévoilent leurs meilleurs trucs et donnent leurs conseils.

Q-Selon vous quelle est la première étape que l'on doit réaliser lorsqu'on décide de partir en affaires?

 R-La première chose est de mettre ses idées par écrit et de réaliser un plan d'affaires. Cela pousse la réflexion et nous amène à nous demander pourquoi on veut faire ça. Le tout doit évidemment s'accompagner du goût du risque et de la volonté de vouloir défoncer des portes.

Q-De qui selon vous a-t-on besoin pour réussir et qui doit-on éviter?

R-On a besoin de soi-même. Oui, un mentor c'est très bien, mais il ne sera pas toujours là. On doit pouvoir compter sur soi. Évitez ceux qui critiquent constamment de manière destructive. Souvent, ce n'est que de la jalousie.

Q-Quels conseils donneriez-vous à un nouvel entrepreneur pour que son entreprise connaisse le succès?

R-Si on veut que son entreprise prenne son envol, il faut se bâtir un réseau de contacts de grande qualité. Sortez de votre bureau, impliquez-vous dans des associations de votre milieu. Ne vous repliez pas sur vous-même.

Q-Quels sont les pièges à éviter quand on débute?

R-La pire erreur est de ne pas connaître ses chiffres. Avoir une base en comptabilité est très important. Une chose est sûre, il faut s'occuper de ses affaires parce c'est facile de se faire voler et de ne pas s'en rendre compte. Certains s'en aperçoivent uniquement lorsqu'ils sont sur le point de faire faillite.

Q-Si vous étiez un nouvel entrepreneur à quelle porte iriez-vous cogner pour obtenir du financement?

R-Les CLD sont un bon point de départ. En ce qui concerne les banques, cela dépend des domaines. Pour la haute technologie, elles sont plutôt frileuses, mais moins pour les entreprises dites traditionnelles. Il y a la Banque de développement du Canada (BDC), mais les taux intérêts sur les prêts sont plus élevés en raison des risques. Se prendre un associé peut aussi être une solution.