À l'étape du financement de démarrage, les financiers vont scruter votre plan d'affaires à la loupe. Mais qu'y recherchent-ils exactement?

Voici la réponse de quatre d'entre eux.

Un plan d'affaires

André Forest, investisseur, membre d'Anges Québec propose de rédiger un plan d'affaires en sept points.

1. Quel est le besoin auquel le produit où le service offert par l'entreprise s'adresse?

2. Quel est le marché ? Sa taille, le type de clients, etc.

3. Quel est le modèle de revenu ? Je veux voir le coût de production, le prix de vente, les marges bénéficiaires.

4. Quelle est la concurrence ? Quelle est sa taille ?

5. Je veux connaître la stratégie pour amener le produit au marché. Comment se démarque-t-on de la concurrence ? Comment se structure l'équipe qui doit produire et vendre le produit ?

6. Je veux voir des prévisions de résultats financiers sur au moins trois ans.

7. Finalement, quels sont les besoins financiers de l'entreprise au démarrage ?

Un coussin de trois ans

Valérie Munn, directrice, intiative et implantation à la RBC, veut des états financiers prévisionnels couvrant au moins les trois premières années de l'entreprise à venir. «Cest mon outil pour mesurer la capacité de l'entreprise à rembourser la dette, dit-elle. Pour la même raison, je veux des perspectives sur l'avenir du secteur d'activités où se lance la compagnie»

Les quatre priorités du plan

Martin Langlois, directeur régional, services aux entreprises BMO Banque de Montréal, cherche réponse à ces quatres questions:

> Quelles sont les compétences et l'expérience des administrateurs de la future entreprise ?

> Combien de capitaux propres vont-ils investir de leur poche ?

> Quels sont les marchés visés et où sont les concurrents potentiels ?

> Quelles garanties personnelles m'offre-t-on en échange de mon prêt ?

Deux gaffes fréquentes

Selon Raphaël Gendron, conseiller en développement d'entreprises au CLD Brome Missisquoi, les entrepreneurs en herbe font fréquemment une erreur dans leur plan d'affaires.

«Soucieux de ne pas effaroucher les financiers ils rabaissent le montant d'argent demandé ... et au bout d'un an ils se retrouvent à court de liquidités.»

Paul L'Archevêque, associé principal chez Cap Cogito, société de gestion stratégique, résume ainsi l'erreur qu'il a trop souvent vue dans des plans d'affaires. «Les gens ont mal fait leurs devoirs, surtout pour l'étude de marché, constate-t-il. Cette étape est cruciale pour l'investisseur et la bâcler est suicidaire pour l'entreprise.»