Dans un environnement toujours plus concurrentiel, mondialisation oblige, les entreprises cherchent leur salut dans le développement de leurs activités.

À partir de quelle taille peut-on parler de réussite pour une entreprise? À partir de 5 employés, 50 ou 500? «La meilleure entreprise est celle qui survit», répond Josée St-Pierre, directrice du Laboratoire de recherche sur la performance des entreprises de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).

Le combat pour la survie commence dès la création de l'entreprise. Si 75% des entreprises québécoises passent le cap de la première année de vie, elles ne sont plus que 35% à fêter leur cinquième anniversaire, selon des chiffres publiés en 2008 par le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation du Québec. Et une seule entreprise sur cinq sera encore là pour son neuvième anniversaire.

Optimistes devant l'avenir

Cela n'empêche pas les entrepreneurs de garder le sourire. Pas moins de 90% des propriétaires de PME au Québec se disent optimistes au sujet de l'avenir de leur entreprise, avance un sondage réalisé pour la Banque CIBC en juillet dernier.

Quelque 41% d'entre eux prévoient même planifier une expansion au cours des trois prochaines années, malgré le climat économique incertain. Le quart d'entre elles préparent des projets ciblant les marchés étrangers.

Les entrepreneurs ont appris à affronter leurs concurrents étrangers issus des pays émergents. La mondialisation menace la survie des entreprises qui n'arrivent pas à répondre aux évolutions rapides des marchés. «Les changements arrivent vite. Ils ne sont pas toujours faciles à détecter. C'est la première conséquence de la mondialisation», explique Mme St-Pierre.

Le foisonnement des échanges internationaux profite désormais aux PME québécoises. Quelque 53% d'entre elles optent pour une stratégie tournée vers l'internationalisation, indique une étude du Laboratoire de recherche sur la performance des entreprises réalisée en 2010. Elles n'étaient que 25% en 2005, selon une enquête de Développement économique Canada.

Les PME ciblent de nouveaux marchés

Cette stratégie est motivée par la recherche de nouveaux débouchés, capables de soutenir la croissance des entreprises. Près de trois PME sur quatre expliquent leur internationalisation par une volonté d'accéder à de nouveaux marchés, précise une étude publiée en 2011 par la Chaire de recherche du Canada en gestion de la technologie.

Sur les marchés extérieurs comme au Québec, l'innovation est la clé du succès. «Les entreprises qui survivront à la période actuelle seront celles qui se distingueront des autres», assure Josée St-Pierre. Pour gagner des parts de marché, les entreprises doivent sans cesse revoir leurs produits, leurs procédés, ou encore leurs modes de distribution.

C'est ce que les PME québécoises ont réalisé quand les pays émergents ont introduit leurs produits à bas prix. «Les entreprises québécoises avaient de bons produits, mais les clients ont demandé des prix moins élevés compte tenu de l'arrivée de ces nouveaux pays», rappelle Josée St-Pierre.

«Les entreprises québécoises ont bouleversé tout leur processus de production pour fabriquer à moindre coût, dit-elle. Elles ont formé leur personnel, investi dans de nouveaux équipements, et créé de nouvelles stratégies commerciales.»

La survie est à ce prix.