Les réseaux sociaux ont renouvelé la pertinence d'un vieil aphorisme de Winston Churchill: une médisance a déjà parcouru la moitié de la planète avant que la vérité ait eu le temps d'enfiler ses pantalons.

«La gestion de la réputation de l'entreprise est un défi majeur au moment où les barrières de l'information tombent, affirme François Morin, président de Morin Relations publiques. Qu'on pense aux plateformes de divulgation comme WikiLeaks ou à l'instantanéité de l'information sur les réseaux sociaux: une compagnie se trouve confrontée sur une base continue à gérer sa réputation dans un tel contexte.»

Il recommande idéalement que la réputation de l'entreprise sur le web soit surveillée par un «gardien de l'image», à l'interne ou chez un consultant. «En temps réel, on doit savoir ce qu'on pense de nous partout sur la planète», professe-t-il.

Même u ne PME est contrainte à cette vigilance: «Si ses produits sont distribués partout sur la planète ou à l'échelle continentale, si elle connaît une croissance importante, la probabilité qu'une situation sensible survienne s'accroît avec le temps et la croissance, poursuit- il. Il faut être prêt.»

Notoriété versus réputation

La PME en croissance doit aussi se préoccuper de sa notoriété une notion distincte de la réputation. «La notoriété est équivalent au tandem crédibilité et visibilité, explique François Morin. Une entreprise peut être très crédible et peu visible, ou très visible et peu crédible. L'important est le dosage entre les deux.»

Exprimons encore un idéal: pour gérer sa réputation et sa notoriété, la PME devrait se munir d'un plan stratégique de communication. En s'appuyant sur ce plan stratégique, il tracera les traits de la promotion positive de l'image de l'entreprise et il prévoira les mesures à prendre si sa réputation se trouvait entachée ou lors de crises de relations publiques.

«C'est le tableau de bord de l'entreprise, qui planif ie autant les objectifs à atteindre, les orientations d'ordre stratégique que les moyens pour y arriver, décrit François Morin. Il permettra aux gens qui y ont accès de planifier et d'orchestrer, au moment souhaité, les différents gestes de communications qui sont prévus.»