Des groupes de neuf chefs d'entreprises non concurrentes se rencontrent toutes les six semaines pour discuter de leurs bons et moins bons coups, ainsi que de leurs défis: voilà comment fonctionne le Groupement des chefs d'entreprise.

«Les chefs travaillent ensemble à la résolution de problèmes. Ils discutent par exemple de ressources humaines, d'acquisitions, de développement de compétences, etc. Il n'y a pas de formation, mais ils s'inspirent mutuellement», explique Michel Bundock, premier vice-président et directeur général du Groupement des chefs d'entreprise.

Il affirme que la croissance des entreprises est accélérée par les rencontres du Groupement.

«Plusieurs organismes aident les entreprises, mais nous nous concentrons sur les chefs. Notre approche est très axée sur l'humain. Nous avons comme principe que si le chef va bien, qu'il est heureux et en confiance, ce sera meilleur pour son entreprise, pour sa région et pour le Québec.»

Fondé en 1974, l'organisme a vu sa mission se transformer et grandir avec ses chefs. «Au début, le Québec inc. était en train de se construire et le Groupement a été créé pour sortir les chefs de l'isolement. Aujourd'hui, la première génération a pris de l'expérience et certains sont là pour les jeunes. Nous avons aussi des clubs de jeunes entrepreneurs», explique M. Bundock.

Le Groupement peut d'ailleurs compter sur la collaboration du Secrétariat à la jeunesse dans le domaine. «Grâce à cette institution, de jeunes entrepreneurs se sont fait payer leur cotisation pour devenir membre», indique-t-il.

Le Groupement des chefs d'entreprise, c'est environ 1600 chefs d'entreprise de différents secteurs et 200 clubs à la grandeur de la province, au Nouveau-Brunswick, en Belgique et en Suisse.

«Et on commence maintenant à en créer en France, affirme M. Bundock. Par différentes activités et grâce à une plateforme électronique, nous nous assurons qu'il y a des interactions entre les différents clubs. Nous réalisons qu'en Europe, les entrepreneurs ont les mêmes besoins. Nous avons beaucoup de demandes pour démarrer de nouveaux clubs dans différents pays, donc nous prévoyons prendre encore plus d'expansion dans les prochaines années.»

Comment reconnaître un bon chef d'entreprise

Michel Bundock, premier vice-président et directeur général du Groupement des chefs d'entreprise, travaille dans l'organisme depuis 22 ans. Des chefs d'entreprise, il en connaît plus d'un! Comment en reconnaît-il un bon?

1. Il doit faire progresser son entreprise. «Que ce soit sur le plan des clients, du personnel ou de la santé financière», affirme-t-il.

2. Il doit structurer son entreprise. «Le chef d'entreprise doit avoir une vision, un plan stratégique.»

3. Il doit assurer la continuité de son entreprise. «La relève est très importante», croit M. Bundock.

4. Il doit réussir à avoir un bel équilibre de vie. «Il ne faut pas non plus négliger sa vie personnelle. Un bon entrepreneur réussit tout ça», souligne Michel Bundock. Et comment les entrepreneurs se tirent-ils d'affaire au Québec?

«Il y a eu une évolution énorme si on regarde 15 ou 20 ans en arrière, remarque M. Bundock. Les entreprises sont beaucoup mieux organisées et on fait maintenant très attention aux ressources humaines. Les entrepreneurs veulent que leur entreprise soit attrayante et qu'elle offre un bon milieu de vie. Les entrepreneurs sont aussi beaucoup plus ouverts sur le monde.»