L'innovation : Des logiciels et des jeux vidéo pour venir en aide aux enfants souffrant de problèmes d'apprentissage, à leurs enseignants et aux professionnels qui les entourent.

Qui ?

Oppimi, une entreprise fondée il y a environ quatre ans à Montréal par des entrepreneurs d'origine italienne, canadienne et chinoise. Elle compte environ 15 employés.

En une phrase :

« La dysgraphie est notre porte d'entrée, nous avons d'autres troubles d'apprentissage en vue, que ce soit la dysorthographie, la dyscalculie, la dyslexie, etc. Malheureusement, les "dys" viennent rarement seuls», explique Franck Da Costa, vice-président et chef de l'exploitation d'Oppimi

Le produit

- La première suite logicielle d'Oppimi vise la dysgraphie, une difficulté d'apprentissage ou d'exécution de l'écriture.

- La suite est composée de trois logiciels distincts, visant respectivement les professionnels (orthopédagogues, médecins, etc.), les enseignants et les élèves eux-mêmes.

- Ils sont offerts sur les tablettes iPad Pro d'Apple et Surface de Microsoft, qui supportent toutes les deux l'utilisation d'un stylet.

- La version pour les professionnels permet de faire passer aux enfants des tests qui serviront à un éventuel diagnostic. « Nous n'avons pas l'intention de les remplacer, nous leur offrons des outils performants qui vont leur permettre de gagner du temps », explique M. Da Costa.

- L'économie de temps serait d'environ 30 %. Qui plus est, les résultats peuvent être conservés dans une base de données pour des fins de recherche.

- Elle contient aussi des exercices pour traiter le trouble.

- La version pour enseignants leur permet de faire passer des tests simples aux élèves : écrire des phrases, suivre des tracés, copier des formes, etc.

- L'analyse automatisée des résultats permet aux professeurs d'obtenir de premiers indices d'un trouble. « Souvent les professeurs voient bien qu'un enfant a des difficultés, mais ils n'arrivent pas à mettre le doigt dessus, dit M. Da Costa. C'est ce qui est difficile avec le traitement de ces problèmes, c'est de mettre la roue en branle. »

- Finalement, la version pour enfants prend l'aspect d'un jeu vidéo. Ils y apprennent notamment à appliquer la bonne pression sur le crayon, à en corriger l'angle, à bien tracer des lettres, etc. Elle se trouve plutôt du côté « traitement » que « diagnostic » du problème.

Dans l'avenir

La solution d'Oppimi n'est pas encore commercialisée, mais des centaines d'enfants sont impliqués dans des projets-pilotes en Finlande, en Inde, en Chine, en Iran et en Italie. Une entente avec l'Institut des troubles d'apprentissage de Montréal pourrait bientôt mener au déclenchement d'un projet-pilote local. Si tout se déroule bien, la commercialisation pourrait débuter avant la fin de l'année.

PHOTO FOURNIE PAR OPPIMI

Franck Da Costa, vice-président et chef de l'exploitation d'Oppimi