Stefano Faita ouvrira un troisième restaurant cet automne, avec ses partenaires Michele Forgione et Yann Turcotte.

Après la table de quartier Impasto et la pizzeria Gema, il s'agira cette fois d'un casse-croûte - un terme qui fait tiquer Stefano Faita.

« Je n'aime pas casse-croûte... », dit-il, songeur, avant de se faire une raison : « Mais c'est un casse-croûte. »

Le petit restaurant sis au 6956, rue Drolet, près de Bélanger, comptera 32 places, sous une surprenante raison sociale : Chez Tousignant.

« C'est le nom de fille de la mère de Yann », explique l'entrepreneur.

Car l'idée a d'abord germé dans la tête de Yann Turcotte, lorsqu'il était chef de cuisine chez Impasto.

« Dans ses temps libres au resto, Yann s'est mis à tester des hamburgers, des hot-dogs, qu'il donnait aux gars. Le samedi, il arrivait plus tôt et il faisait des déjeuners - deux oeufs, bacon maison, avec jambon. Il faisait des cretons. »

Le projet a souri à Faita et à Forgione, qui ont décidé de l'accompagner dans l'aventure.

À QUELLE ADRESSE ?

Il fallait trouver une adresse. Le propriétaire de l'édifice où loge la pizzeria Gema leur a proposé de « faire quelque chose » avec le rez-de-chaussée d'un édifice qu'il avait acheté rue Drolet.

Mais cette fois, Faita et Forgione ne voulaient pas être locataires.

« Il est venu nous voir et nous a dit : "Faites-nous une offre, et peut-être qu'on va vous vendre la bâtisse." » C'est l'avantage de la croissance en milieu restreint : les gens se connaissent, les liens de confiance sont tissés étroitement.

Ils ont acquis l'édifice en février 2015.

Les travaux d'aménagement du rez-de-chaussée et du sous-sol ont débuté en août dernier, sur les plans du designer Zébulon Perron, qui avait déjà fait le design de Gema et d'Impasto.

Comme il se doit, il y a eu des imprévus.

« On a été retardés dans nos travaux parce que la Ville ne voulait pas nous donner un permis de restaurant. La rue Drolet, à cet endroit, est maintenant considérée comme entièrement résidentielle. »

Heureusement, le local était précédemment occupé par un petit café qui détenait un permis de restaurant, un droit acquis dont les trois partenaires ont profité.

« Si l'endroit n'est pas inutilisé pendant un an, ils sont obligés de redonner un permis de restaurant. Mais il a fallu les travailler ! »

CASSE-CROÛTE MAISON

Chez Tousignant comptera cinq employés.

« Pour nous différencier, tout est fait maison et tout vient du Québec. On fait nos saucisses à hot-dog, on fait nos pains à hamburger et à hot-dog. Évidemment, on ne fait pas notre fromage en grains pour la poutine. »

- Stefano Faita

Il prévoit offrir du poulet rôti à la broche et, en saison, des plats à base de fruits de mer - des « guédilles aux crevettes », par exemple.

« Dans un monde idéal, l'ouverture est prévue à la fin du mois d'octobre, indique-t-il. Dans un monde réaliste, probablement à la mi-novembre. »

AUTRE MENU, AUTRES DÉFIS

Un restaurant de type casse-croûte avec des plats à emporter entraîne des considérations que ne connaît pas le restaurant Impasto : il faut prêter une attention particulière au graphisme, au marketing, aux emballages.

« On est en train de travailler le branding. On a finalisé le logo. On est en train de voir où on le met. Sur tous les verres ? Sur les sacs ? »

Autre défi, Chez Tousignant offrira la livraison à domicile - une première pour Forgione et Faita.

« Est-ce qu'on engage une entreprise qui offre un service de livraison ou on fait la livraison nous-mêmes ? On y réfléchit. »

Il propose déjà un slogan : « Et même Stefano vous le livrera à votre porte ! »