À 25 ans, le Québécois moyen a récemment terminé ses études ou fait ses débuts sur le marché du travail. Parfois endetté, il doit apprendre à s'organiser financièrement et commencer à prendre de bonnes habitudes d'épargne. Car plus tôt il cotise au REER, plus il en profitera dans ses vieux jours.

Apprendre à s'organiser financièrement

L'épargnant de 25 ans, qui sort de l'université ou débute sur le marché du travail, doit d'abord apprendre à gérer le crédit et s'organiser financièrement. Il devra faire son propre apprentissage, mais souvent il s'endettera, s'il ne l'est pas déjà. Quand on commence sa vie d'adulte, les dépenses s'accumulent inévitablement: remboursement des prêts et bourses, achat des premiers électroménagers, loyer, factures... Avant de se lancer dans les grands projets et l'achat d'une maison, «le remboursement de dettes à taux d'intérêt élevé [carte de crédit, marge de crédit] devrait être une priorité», souligne le planificateur financier Maxime Lamoureux, du Groupe Investors.

Commencer à cotiser au REER tôt

À 25 ans, pourquoi ne pas commencer à cotiser à un régime enregistré d'épargne-retraite (REER) et laisser l'épargne travailler pour vous?

«Mille dollars sur 30-35 ans vont rapporter plus que sur 10 ans, c'est la merveille de l'effet composé», affirme François Morency, président d'Aviso, les conseillers financiers. Un exemple: un épargnant qui a commencé à verser 100$ par mois à son REER à 25 ans, avec un rendement de 5%, aura accumulé 110 000$ à 60 ans. S'il commence à cotiser à 35 ans, au même rendement, il n'aura accumulé que 58 000$ à 60 ans.

Le REER, pas seulement pour la retraite

Le REER peut devenir une façon d'épargner à l'abri du fisc. Ces cotisations sont en outre déductibles du revenu, ce qui réduit le revenu annuel imposable de même que la facture fiscale. À court terme, l'épargnant peut aussi retirer un montant de son REER pour s'acheter une maison (Régime d'accession à la propriété) ou faire un retour aux études (Régime d'encouragement à l'éducation permanente). Le travailleur autonome ou entre deux contrats pourra même retirer des sous de son REER pour faire face à certains imprévus. Le REER sert dans ce cas-ci de filet de sécurité pour certains épargnants, qui profitent aussi d'une facture d'impôt avantageuse.

Épargner périodiquement et prendre de bonnes habitudes

Dans la vingtaine, le jeune adulte commence sa carrière professionnelle. Il devra voir quels avantages lui offre son employeur (fonds de pension, REER collectif, assurances collectives). Quelle que soit sa situation, et en particulier si l'employeur n'offre aucune de ces options, il n'est jamais trop tôt pour épargner périodiquement, souligne Sophie Sylvain, planificatrice financière chez Desjardins. Il est aussi recommandé de contribuer systématiquement à son REER plutôt que d'attendre la fin de l'année et débourser d'un coup une somme importante. «La personne de 25 ans doit apprendre à gérer 90% de ce qu'elle a après impôts, et non pas 100% ou 110%, ce qui devient de l'endettement. Les mauvaises habitudes qui commencent tôt ont la fâcheuse habitude de perdurer», met en garde François Morency.

Le RAP pour sa première maison

Le Régime d'accession à la propriété (RAP) peut s'avérer une option intéressante pour l'épargnant qui n'a pas la capacité de faire une mise de fonds initiale pour acheter sa première maison. Pour cet achat, le RAP permet de retirer jusqu'à 25 000$ du REER sans payer d'impôts. Mais attention: l'épargnant devra obligatoirement rembourser le RAP dans un délai de 15 ans, deux ans après la date du premier retrait.