Parce qu'ils croient que la retraite sera faite de plusieurs années de vie active et en santé et qu'il faut se donner les moyens d'acheter cette liberté, Justine et Grégoire ont décidé de commencer dès maintenant à s'organiser en fonction du moment où celle-ci arrivera.

Pourtant, elle n'a que 28 ans et lui, 29. Après de longues années d'études, ils en sont aux premières années de leur carrière, lui comme radiologiste, elle comme urgentologue.

Étant destinés tous les deux à être travailleurs autonomes, sans régime de retraite de l'employeur, ils sentent le besoin de planifier. C'est Grégoire qui en parle d'abord. « J'ai dû insister quelque peu pour la convaincre d'amorcer le processus », dit-il. « Entre magasiner une nouvelle paire de souliers ou mettre l'argent de côté, la première option est certainement plus attrayante », se défend Justine. Mais elle est aussi pragmatique. Elle réalise rapidement le bien-fondé de mettre en place un plan à long terme.

Sollicité par de nombreux conseillers financiers leur offrant chacun leurs produits, le couple s'informe auprès de leurs connaissances et de leurs réseaux, et c'est ainsi qu'ils se retrouvent chez le courtier Financière Banque Nationale devant le conseiller An-Lap Vo-Dignard. Mais non sans avoir examiné plusieurs options, car le couple avait compris que la qualité de la relation avec le courtier allait être essentielle et que chacun doit trouver le conseiller qui lui conviendra le mieux.

Peu familière avec les rouages du monde de l'investissement, Justine avait le réflexe de faire attention aux offres qui lui étaient faites, principalement lorsque les rendements annoncés semblaient trop beaux pour être vrais. Mais une fois la confiance établie, « elle a pu évaluer clairement où l'on s'en allait et la pression a baissé aussitôt », rappelle Grégoire.

Le plus important est d'établir une vue d'ensemble grâce à une bonne communication, explique An-Lap Vo-Dignard.

Grégoire recherchait un plan qui conjuguerait flexibilité et liquidité. « Parce que les besoins évolueront à chaque étape de vie et qu'on veut être en mesure d'y répondre, dit-il. Pour l'instant, il s'agit d'établir la situation financière sur une base solide, ensuite, ce sera la famille. »

LA STRATÉGIE

En accord avec leur conseiller, Grégoire et Justine se sont donné comme stratégie l'épargne systématique, ce qui leur permet d'investir sur une base périodique et ainsi profiter d'une diversification de temps et non pas seulement d'actifs. Au lieu de tout investir au même moment, ils répartissent leurs achats, ce qui leur permet d'obtenir un coût moyen intéressant (stratégie du dollar cost averaging).

Le couple a compris qu'il n'y a pas de formule magique, mais que c'est la discipline et un bon plan de match qui assurent le succès.

Grâce à des lectures pertinentes, Grégoire possède de bonnes connaissances en placement, ce qui lui permet de suivre de près le plan tracé par le conseiller. 

« Je veux savoir ce que l'on fait avec l'argent, mais je ne m'ingère pas dans la gestion. » - Grégoire Bernèche

Justine et Grégoire reconnaissent ne pas avoir la même tolérance au risque. Conséquemment, ils ont chacun leur portefeuille. Celui de Justine comporte plus de titres à revenu fixe, telles les obligations. Grégoire maintient une plus forte pondération en actions.

La tolérance au risque, ce n'est pas qu'un chiffre, c'est un art qui assure la tranquillité d'esprit de l'investisseur, explique An-Lap Vo-Dignard.

Qui des deux aura obtenu le meilleur rendement dans 20 ans ? Malgré son portefeuille plus sûr, Justine dit que ce sera elle. Grégoire répond par un petit sourire en coin.