Le PDG de la Société du Plan Nord, Robert Sauvé, s'attend à ce que l'enveloppe consacrée au développement du Plan Nord, sur cinq ans, atteigne 1,7 milliard, dont plus de la moitié proviendra des divers ministères du gouvernement.

« Cette somme se répartit comme suit : 360 millions avec le Fonds du Plan Nord, et 1,340 milliard avec l'apport des ministères, dont celui des Transports. C'est la capacité d'investissement entre 2015 et 2020 », évalue-t-il.

Ces sommes permettront, entre autres, de prolonger des routes, comme la 138 vers Blanc-Sablon, et d'améliorer les infrastructures.

La Société du Plan Nord compte actuellement une cinquantaine d'employés, avec un siège social à Québec et un Bureau de commercialisation « intégré et fonctionnel » qui a délégué des agents à Roberval, Baie-Comeau, Sept-Îles et Chibougamau.

« Ce sont eux qui font le pont entre les dirigeants de PME locales et régionales, les municipalités et les grands donneurs d'ouvrage, comme ArcelorMittal et Hydro-Québec, par exemple, relève Robert Sauvé. On les aide à se qualifier pour obtenir des contrats. »

CE QUE DISENT LES ACTEURS LOCAUX

« On ne peut ignorer que l'économie mondiale tourne au ralenti, mais je ne suis pas d'accord avec ceux qui affirment que le Plan Nord est sur la glace. Au contraire, on voit, sur le terrain, que le plan progresse. Mais c'est une bataille de tous les instants. Il faut travailler constamment sur des projets pour être prêts quand ça va démarrer pour de bon. Ça ne fait pas la manchette des journaux, mais ce travail de corridor est efficace. Concrètement, il faut continuer à battre le fer ! Mais en attendant que ça démarre, il faut faire travailler nos entreprises locales, devancer des travaux d'infrastructures et voir à la possibilité de fractionner les contrats pour permettre à un plus grand nombre d'entreprises de soumissionner. »

- Marc Brouillette, président de la chambre de commerce de Sept-Îles

« Le Plan Nord, ça doit passer aussi par la revalorisation de la forêt. Nous avons un très fort potentiel forestier et si nous voulons relancer l'économie dans la région, nous devons utiliser les résidus de bois dans la forêt pour en faire de la biomasse et faire un pas en avant dans les biocarburants. Le gouvernement devrait pousser davantage dans cette voie. Nous devons agir et il faut qu'on nous en donne les moyens. Il y a néanmoins de l'espoir. On s'attend à une embellie d'ici un an, 18 mois. Ce qui importe, pour le moment, c'est d'aider nos entreprises à passer à travers ce moment difficile pour qu'elles puissent bénéficier de la reprise, qui va venir. »

- Violaine Doyle, mairesse de Port-Cartier

Photo fournie par la Société du Plan Nord

Le PDG de la Société du Plan Nord, Robert Sauvé