Bien implantée dans les grandes entreprises, la philanthropie se taille une place grandissante chez les PME québécoises, selon une étude sur le sujet de la firme Épisode.

Ainsi, les trois quarts de leurs dirigeants considéraient avoir une responsabilité importante dans le développement de la culture philanthropique. Ils disaient également vouloir se positionner comme des acteurs actifs dans les causes caritatives de la province.

Cela se traduit-il par des dons plus importants ? Oui et non. Les sommes consacrées aux commandites et les dons en biens et services ont diminué ces dernières années, mais les dons en argent ont grimpé. Ils atteignent maintenant 1705 $ en moyenne.

Évidemment, leurs moyens sont beaucoup plus limités que ceux des grandes entreprises. Ces dernières ont versé en moyenne 3 076 700 $ en 2018, soit une augmentation de 143 900 $ en cinq ans.

Dans les deux cas, les dirigeants souhaitent majoritairement s'engager activement auprès des organismes. Cela peut être comme membre du conseil d'administration, président d'honneur d'un événement ou bénévole, par exemple.

QUELLES CAUSES ?

Quelque 87 % des grandes entreprises ont une politique de dons, contre seulement 8 % des PME. Cela se reflète notamment dans les causes soutenues par les organisations.

Alors que les grandes entreprises sont majoritairement (77 %) engagées dans des causes en lien avec leur mission, cette proportion est de seulement 42 % chez les PME.

Chez ces dernières, les décisions sont souvent prises par le président ou le chef de la direction. Les causes choisies tendent donc à refléter ses valeurs et sa sensibilité.

La taille des entreprises influe aussi sur les secteurs dans lesquels elles s'impliquent. La santé est la cause chouchoute de l'ensemble d'entre elles. Par contre, les grandes entreprises se distinguent en plaçant l'éducation en deuxième place. Dans les PME, l'enfance et la jeunesse arrivent au deuxième rang, comme dans la population générale.

POURQUOI DONNENT-ELLES ?

Les grandes entreprises « ne ciblent pas uniquement les profits ; elles visent également à améliorer leur empreinte sociale et à générer diverses retombées telles que la satisfaction des employés et l'accroissement de leur notoriété au sein de la communauté », indique le rapport.

Du côté des PME, la valorisation d'une cause par les employés est aussi l'un des principaux critères qui influencent leur implication. « Les jeunes générations souhaitent particulièrement travailler pour une entreprise socialement responsable, souligne l'étude. [...] Ainsi, en appuyant des causes qui sont chères à leurs employés, les PME s'assurent de retenir les meilleurs talents et de motiver leurs équipes. »