L'Université Concordia apparaît dans le premier tiers du classement mondial des MBA du CEO Magazine cette année, tout comme dans celui des MBA pour cadres en exercice (EMBA). HEC Montréal s'est aussi taillé une place dans le premier tiers pour son MBA.

« Il y a plusieurs types de classement pour les MBA, ce qui témoigne de l'importance du phénomène pour l'industrie alors que des écoles vivent, ou non, en raison de ces classements », affirme Louis Hébert, directeur du MBA à HEC Montréal.

Bloomberg Businessweek, QS, Financial Times et d'autres : les écoles de gestion ont effectivement le choix entre les classements qui leur donnent la chance de rayonner ici et à l'international. D'ailleurs, l'Université McGill brille dans d'autres classements, mais elle n'a pas participé à celui du CEO Magazine autant pour le MBA que pour l'EMBA qu'elle offre avec HEC Montréal.

Si les écoles de gestion peuvent choisir les palmarès dans lesquels elles investissent des efforts pour se distinguer, elles ont avantage à se prêter au jeu dans le marché concurrentiel de Montréal et à l'international.

« Veut, veut pas, lorsque vient le temps de faire la promotion de nos programmes, ça aide énormément pour la crédibilité de pouvoir dire qu'ils sont présents dans différents classements réalisés par des jurys externes. »

- Anne-Marie Croteau, doyenne de l'École de gestion John-Molson de l'Université Concordia

Elle constate aussi que ces efforts pour apparaître dans ces classements aident à se faire délivrer les agréments du MBA, soit celui de l'Association to Advance Collegiate Schools of Business (AACSB), de l'Association of Masters of Business Administration (AMBA) et de l'European Quality Improvement System (EQUIS).

« Les organisations sont toutes indépendantes, mais les critères de positionnement sont semblables », précise-t-elle.

Les critères du classement du CEO Magazine

Le classement mondial des MBA du CEO Magazine repose sur une analyse des données factuelles des programmes plutôt que sur des sondages réalisés auprès des étudiants. Le critère le plus important pris en compte par le CEO Magazine est la qualité du corps professoral, avec 35 % des points alloués.

« C'est une belle reconnaissance pour la qualité et la productivité de nos professeurs qui sont très fiers que le programme apparaisse dans ce classement, tout comme les diplômés, d'ailleurs », remarque Anne-Marie Croteau.

Viennent ensuite des éléments comme la diversité culturelle, la taille des classes et les agréments obtenus par l'école.

« HEC Montréal est l'une des quelques grandes écoles de gestion dans le monde à avoir obtenu les trois grands agréments, et cela fait partie de notre stratégie internationale », indique Louis Hébert.

Toutefois, dans le monde ultra-compétitif des MBA, les écoles de gestion ne peuvent pas se reposer sur leurs lauriers. Notamment en raison de la place de plus en plus grande que prennent dans les classements internationaux les écoles situées dans les pays émergents. Dans celui du CEO Magazine, on note par exemple la présence du Mexique, du Chili, de Dubaï et de Taiwan.

« On sait notamment que la Chine développe beaucoup de programmes actuellement et investit énormément en éducation, affirme Louis Hébert. Certains disent que d'ici 5 à 10 ans, le tiers des 100 premiers programmes de MBA qui apparaissent dans les classements mondiaux pourraient être chinois. Plusieurs grandes écoles reconnues à l'international pourraient ainsi perdre ce statut privilégié. La concurrence est donc très forte. »