Plus jeune, Jean-Luc Geha a été guide en Europe. Partager ses connaissances et aller à la rencontre de l'autre ont toujours été des valeurs importantes pour lui. Alors qu'il était lui-même étudiant, il enseignait déjà, les soirs de semaine, dans le cadre d'activités de rattrapage scolaire. «Pour moi, l'enseignement a toujours été un truc naturel», avoue-t-il aujourd'hui.

Figure respectée dans le monde de l'enseignement, Jean-Luc Geha est professeur en marketing et en management à HEC Montréal depuis bientôt six ans. Il s'agit d'une deuxième carrière pour lui. M. Geha a passé une trentaine d'années chez Bell Canada, le géant des télécommunications. Il a été directeur régional pendant 17 ans, avant de devenir directeur pour la division des services d'affaires, de 1999 à 2003. Il a quitté Bell en 2008, grâce à un programme de retraite anticipée mis en place à la suite d'une restructuration de l'entreprise.

«Je me la suis coulée douce quelques mois, mais vous savez, le fameux «Liberté 55» qu'on nous vend un peu partout? J'ai vite réalisé que ce n'était pas pour moi. Alors, me voilà donc enseignant à HEC Montréal», ajoute-t-il en riant.

Le MBA: un accélérateur de carrière

Après un baccalauréat en administration des affaires (BAA), Jean-Luc Geha n'a pas eu à chercher bien longtemps pour décrocher un poste au sein d'une importante société. Plusieurs d'entre elles attendaient patiemment que le jeune homme termine ses études afin de lui faire une offre. Il faut préciser que M. Geha dirigeait alors la Coop étudiante.

Le jeune gestionnaire avait réussi, en 24 mois, à tripler le chiffre d'affaires de la coopérative. Du jamais-vu dans l'histoire de l'établissement. Pas étonnant que les entreprises soient intéressées par lui. Mais malgré tout, Jean-Luc Geha est catégorique: sans son MBA, les postes de direction au sein de Bell Canada n'auraient jamais été à sa portée.

En s'inscrivant, en 1997, au MBA exécutif de l'Université de Sherbrooke, les objectifs de M. Geha étaient clairs. Le dirigeant désirait acquérir une vision plus stratégique, obtenir une excellente vue d'ensemble de son entreprise et élargir son réseau de contacts. «Parce que c'est aussi ça, un MBA, affirme Jean-Luc Geha. Ce diplôme m'a aussi permis d'échanger avec des gens qui exerçaient des fonctions similaires, mais au sein d'entreprises semblables ou complètement différentes de Bell.»

Pour M. Geha, le MBA est un accélérateur de carrière. Et sans ce dernier, l'ex-dirigeant ne serait jamais devenu professeur. «Non seulement mon MBA m'a permis d'accéder à de hauts postes chez Bell, mais aussi il m'a sauvé la vie en quelque sorte. Je n'aurais jamais pu être engagé comme professeur à HEC sans mon MBA, puisqu'il faut un diplôme de deuxième cycle pour pouvoir enseigner.»

Promouvoir le MBA

Jean-Luc Geha compte bien être professeur encore plusieurs années et siéger aussi à un ou deux conseils d'administration. On reconnaît ici son envie de partager ses connaissances. De plus, il est très engagé dans l'Association des MBA du Québec (AMBAQ). Il est d'ailleurs président du conseil d'administration. «L'AMBAQ a pour but de faire rayonner le MBA et de faciliter le réseautage entre nos nombreux membres.»

Il se fait un devoir de participer activement à l'organisation de chacun des événements: conférence, soirée de réseautage, gala, etc. Avec l'enseignement et l'AMBAQ, Jean-Luc Geha est effectivement loin du fameux « Liberté 55 ». Pour son plus grand plaisir, et celui de ses étudiants.