Au Québec, certains programmes de maîtrise en administration des affaires (MBA) sont contingentés, alors que d'autres ne le sont pas. Chacun a ses propres critères d'admission.

À HEC Montréal, le MBA est très contingenté. «L'an dernier, nous avons accepté 30% des candidats», affirme Michael Wybo, directeur du programme de MBA à HEC Montréal.

Les éléments les plus importants pour la sélection sont l'expérience et les résultats aux tests TAGE-MAGE (test d'aptitude aux études supérieures en gestion) et GMAT (Graduate Management Admission Test). «La moyenne des étudiants admis au MBA en 2011 était de 335 au TAGE-MAGE et de 638 au GMAT, précise M. Wybo. Si un candidat a peu d'expérience, il doit compenser par ses résultats à ces tests, et vice-versa.»

À l'Université McGill, le MBA est aussi très contingenté. «Nous acceptons environ 30% des candidats. Nous sommes les plus sélectifs au Canada», affirme Don Melville, directeur du MBA à la faculté de gestion Desautels de l'Université McGill.

La moyenne des notes au premier cycle et les résultats du GMAT priment pour l'admission. «L'an dernier, la moyenne au GMAT des étudiants admis était de 662», précise M. Melville.

McGill exige un minimum de deux ans d'expérience dans un poste de responsabilité et considère l'intérêt des candidats pour l'aspect international. «Notre MBA est axé sur l'international, précise M. Melville. Nos groupes sont constitués de 45 à 60% d'étudiants étrangers.»

À Concordia, environ 40% des candidats ont été admis au MBA à l'automne 2011 et à l'hiver 2012. L'université examine d'abord les notes et le résultat au GMAT. Les étudiants admis à l'automne 2011 et à l'hiver 2012 avaient en moyenne 3,46 sur 4,3 au premier cycle et un GMAT de 628.

Concordia évalue ensuite l'expérience; un minimum de deux ans de travail à temps plein est exigé, mais la moyenne est de près de six ans.

À l'École des sciences de la gestion (ESG) de l'UQAM, les MBA pour cadres ne sont pas contingentés. «On demande une moyenne d'au moins 3,2 sur 4,3 et quatre ans d'expérience comme cadre. Les candidats avec des moyennes moins fortes doivent avoir davantage d'années d'expérience. On accepte aussi des gens sans baccalauréat, mais ils doivent avoir sept ans d'expérience», indique Robert Desmarteau, directeur des programmes de MBA pour cadres à l'ESG-UQAM.

À l'extérieur de Montréal

À l'Université de Sherbrooke, le MBA est très contingenté. «Nous acceptons environ un candidat sur trois. Nous demandons au minimum deux ans d'expérience dans un poste de gestion et nous regardons la moyenne des notes au baccalauréat», affirme Jean Roy, directeur des programmes de MBA à l'Université de Sherbrooke.

À l'Université Laval, les MBA ne sont pas contingentés. «Nos programmes de MBA n'exigent aucune expérience de travail, excepté le MBA Global Business et le MBA pour cadres en exercice. Le premier exige deux années d'expérience de travail et le second, cinq ans d'expérience en gestion», explique André Gascon, vice-doyen à la formation et aux affaires étudiantes et secrétaire de la faculté des sciences de l'administration de l'Université Laval.

L'Université du Québec à Chicoutimi reçoit environ 30 candidatures chaque année au MBA pour cadres, et 25 sont acceptées. On exige une moyenne au baccalauréat d'au moins 3,2 sur 4,3 et une expérience professionnelle pertinente d'au moins quatre ans. Certains candidats peuvent être acceptés sans baccalauréat s'ils ont une expérience pertinente d'au moins sept ans.

À l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, le MBA pour cadres n'est pas contingenté.