Las Vegas. Vous êtes assis devant une machine à sous ayant pour thème Aladdin. Vous cumulez des points et franchissez diverses étapes du jeu interactif. Tout à coup, votre siège se met à bouger et suit les mouvements de votre personnage, qui se déplace sur son tapis volant. Bienvenue dans le monde de l'interactivité, version D-Box.

Conçu par le fabricant WMS Gaming, le jeu Aladdin and the Magic Quest intègre une technologie conçue et fabriquée à Longueuil. C'est l'entreprise D-Box, plus connue pour ses collaborations avec l'industrie du cinéma, qui se cache derrière cette petite révolution des machines à sous.

Premier jeu à simuler des mouvements en temps réel, Aladdin and the Magic Quest a fait son apparition dans les plus grands casinos américains au printemps. «L'entente avec WMS avait été annoncée il y a bientôt deux ans, mais il a fallu laisser le temps à notre partenaire de développer le produit avant de l'introduire sur le marché», explique Guy Marcoux, vice-président du marketing de la PME longueuilloise.

Fondée en 1996, D-Box a commencé par fabriquer des caisses de son, pour ensuite se tourner, en 2001, vers les simulateurs de mouvements destinés au cinéma maison. C'est ce qui lui a permis, il y a trois ans, de s'intégrer dans l'industrie du film à Hollywood.

Exportée partout dans le monde

Aujourd'hui, plus de 150 salles de cinéma dans le monde offrent l'expérience D-Box, dont neuf succursales de Cineplex au Québec. Un millier de DVD et de Blu-Rays ont également été adaptés au format D-Box.

«Le cinéma, à la maison ou en salle, demeure le marché où l'on connaît notre plus grande croissance, souligne M. Marcoux. Mais le domaine des arcades et des machines à sous est une niche qui va en grandissant. Il n'est pas impossible que WMS exporte ses machines d'Aladdin à Macao, en Chine, qui a dépassé Las Vegas en terme de revenus de casino. Reste à voir s'ils vont créer d'autres jeux et d'autres thèmes auxquels la technologie D-Box sera intégrée.»

Et même si elle mise davantage sur l'univers du divertissement, la firme est en train de diversifier sa présence dans divers domaines, dont la santé. «On a un partenaire aux Pays-Bas qui nous a demandé de reproduire les effets du galop en clinique, l'équitation étant une bonne thérapie pour les enfants autistes. Pour être franc, ce n'était pas un marché qu'on visait, c'est eux qui nous ont contactés, admet M. Marcoux. On se rend compte que notre produit est compatible avec une panoplie d'applications auxquelles on n'avait jamais pensé.»

Comme quoi, quand tout bouge autour d'elle, D-Box suit la cadence.