On connaît le T-Rex, ce véhicule à trois roues qui arpente les rues du Québec depuis plusieurs années déjà. On connaîtra bientôt le V13, un nouveau modèle à trois roues axé sur le confort.

Le V13 sur les routes d'ici le printemps

«Après cinq ans de développement et un investissement de deux millions, le V13 est déjà en vente dans certains pays. Pour ce qui est d'ici, il sera en vente au plus tard au printemps 2011. Nous sommes en train de compléter le processus d'homologation», affirme André Morissette, président de Campagna Motors.

Quel type de clientèle le V13 tentera-t-il de séduire ? «C'est un véhicule fait pour les gens qui veulent se promener pour le plaisir. C'est un hot rod sans toit avec un moteur de Harley-Davidson. C'est plus relaxe et plus confortable que le T-Rex qui est orienté plus performance et agilité», précise-t-il.

En 2008, André Morissette a acheté l'entreprise qui construisait le T-Rex et il a développé le V13. Depuis, il multiplie les efforts pour conquérir de nouveaux marchés avec ses produits.

«Nous vendions déjà aux États-Unis et nous avons pris un an pour passer à travers le processus d'homologation au Japon. Notre objectif, c'est de se diversifier pour ne pas seulement être dépendant du marché nord-américain. Nous regardons aussi du côté de la Chine, de l'Inde et de l'Europe. D'ailleurs, grâce à notre site web, nous sommes connus partout dans le monde et nous recevons des demandes de gens dans différents pays.»

Campagna Motors est située à Boucherville et compte une vingtaine d'employés.

Photo Stéphane Champagne, collaboration spéciale

ANDRÉ MORISSETTE, PRÉSIDENT DE CAMPAGNA MOTORS.

Techni-Logique prend de l'expansion

«Nous sommes toujours très actifs dans le secteur des événements corporatifs et associatifs, mais récemment, nous avons commencé à vendre et à installer de l'équipement pour le monde culturel. Nous avons entre autres réalisé le nouveau système de sonorisation du Théâtre Denise-Pelletier», indique Marc L'Heureux, président-directeur général de Techni-Logique.

Les clients de Techni-Logique sont québécois, mais l'entreprise les suit partout dans le monde où ils tiennent des événements pour voir à l'installation des équipements visuels, de sonorisation et d'éclairage.

L'entreprise se spécialise aussi dans la réalisation de salles de réunions intégrées, comme elle l'a fait pour la Caisse de dépôt et pour plusieurs compagnies pharmaceutiques.

«Pour demeurer à la fine pointe de la technologie, nous devons investir plusieurs centaines de milliers de dollars chaque année en nouveaux équipements. La grande tendance en ce moment, c'est le contrôle à distance intégré. En pressant sur un seul bouton, on peut par exemple fermer les rideaux de la salle, baisser les lumières, descendre l'écran et ouvrir le projecteur», précise M. L'Heureux.

Techni-Logique a été fondée en 1988 et compte une soixantaine d'employés

Stelpro : un investissement de 3 millions

«Cette machine nous sert pour faire toutes nos chaufferettes en métal plié. Ça nous permet d'augmenter notre productivité», indique Yves Chabot qui est, avec son frère Éric, copropriétaire et cofondateur de l'entreprise.

Comme l'entreprise est en croissance, l'automatisation de cette partie de la production ne s'est pas traduite par des pertes d'emploi. Au contraire même, un processus d'embauche est en cours.

«Nous faisons beaucoup de recherche et développement, donc nous sortons toujours de nouveaux produits, explique M. Chabot. Par exemple, nous avons lancé sur le marché il y a quelques mois une nouvelle plinthe de chauffage qui a nécessité des investissements en r&d de plus de 5 millions. Environ 100 employés font l'assemblage de ce produit et il y a encore des postes à combler.»

Stelpro réalise la grande majorité de son chiffre d'affaires au Canada, mais elle a aussi quelques clients aux États-Unis. L'entreprise a été fondée il y aura bientôt 30 ans et compte environ 400 employés.

Croissance effrénée chez Varitron

Que s'est-il passé dans cette entreprise de Saint-Hubert qui fait de la sous-traitance en matière de fabrication de produits électroniques pour arriver à de tels résultats ?

«Dans les deux dernières années, nous avons eu une grosse vague de demandes de services notamment parce que sous sommes très forts dans le domaine de l'énergie verte, un secteur en pleine effervescence», explique-t-il.

C'est d'ailleurs Varitron Technologies qui fabrique les compteurs électriques intelligents d'Hydro One, en Ontario.

«Nous en avons fait plus de deux millions déjà grâce à notre client, Trilliant, qui nous sous-traite la production», explique M. Vincent.

Pourtant, dans le domaine, les entreprises du Québec doivent se frotter à la concurrence des pays en émergence où la main-d'oeuvre est moins dispendieuse.

«Nous existons depuis 20 ans et si nous avons réussi à durer, c'est parce que le fondateur, Michel Farley, a toujours réinvesti dans l'innovation et la formation du personnel. Nous sommes à la fine pointe de la technologie et c'est comme ça que nous pouvons battre la Chine sur plusieurs fronts», explique le directeur général.

Quel est le prochain grand défi ? «Nous espérons que notre client Trilliant sera choisi par Hydro-Québec qui changera aussi ses compteurs pour des modèles intelligents.»

Photo : Louis Massicotte, président de Medical Intelligence, créateur du bracelet Columba, fabriqué et monté par Varitron, une entreprise de Longueuil

PHOTO ARMAND TROTTIER, ARCHIVES LA PRESSE

Louis Massicotte, président de Medical Intelligence, créateur du bracelet Columba.

Automation Machine Design a triplé sa superficie

«C'était nécessaire en raison de notre croissance. Nous manquions vraiment d'espace», affirme Christiane Boulet, directrice des ressources humaines et communications chez AMD.

Les bureaux occupent maintenant 8000 pieds carrés, le plancher de production 15 000 et les aires d'entreposage 7000.

«Nous avons maintenant des aires de travail agréables pour les employés et beaucoup plus d'espace pour faire la conception et la fabrication de la machinerie», précise-t-elle.

On retrouve plusieurs gros joueurs parmi les clients d'ADM, comme l'Institut de recherche d'Hydro-Québec, pour qui elle développe un robot amphibien qui servira à l'inspection de barrages, Pratt & Whitney, Alstom et Molson.

ADM a été fondée en 1993 par Yves Caya, un ingénieur mécanique. L'entreprise compte près de 50 employés et est en recrutement.

Boiron : redéploiement achevé!

«En 10 ans, nous avons quadruplé notre chiffre d'affaires canadien et doublé nos effectifs, donc nos locaux étaient rendus beaucoup trop petits», affirme Magid Djoudi, président de Boiron Canada.

La direction de l'entreprise a l'intention de demeurer à Saint-Bruno pour longtemps parce qu'elle a construit son nouvel espace suffisamment grand pour répondre aux besoins de ses projets d'expansion pour les 20 prochaines années.

«L'immeuble qui compte 35 000 pieds carrés est aussi plus adapté aux normes canadiennes et à celles de Boiron international», ajoute M. Djoudi.

On y fabrique environ 10% du chiffre d'affaires canadien de l'entreprise alors que le reste est importé de France.

50 employés travaillent dans l'immeuble de Saint-Bruno-de-Montarville. Entreprise familiale française, Boiron compte une vingtaine de filiales dans le monde et environ 4000 employés à l'international.