Pour soutenir sa croissance dans un contexte de pénurie de main-d'oeuvre, le fournisseur d'équipements industriels Tenaquip se lancera dans la robotisation de son centre de distribution.

L'automatisation constituera le grand chantier de Tenaquip en 2019. L'entreprise souhaite se doter d'un système de gestion des stocks, qui aura recours à des robots pour aller chercher les produits sur les tablettes de son entrepôt et les apporter aux personnes faisant la cueillette de marchandises.

La solution technologique choisie reste à confirmer et le coût total demeure à déterminer, mais l'entreprise affirme qu'elle investira dans ce projet une somme dans les sept chiffres. « On a besoin d'optimiser la gestion de l'espace dans l'entrepôt et un système comme celui-là nous permettra de nous assurer que chaque pied cube sera bien utilisé », indique Chris Oliver, directeur des opérations chez Tenaquip.

La raison d'un tel virage ? « La croissance a quand même été assez importante dans les dernières années et la main-d'oeuvre devient de plus en plus difficile à trouver », évoque-t-il.

Nouveau bâtiment, nouveaux défis

En 2015, Tenaquip quittait un bâtiment de 144 000 pi2 à Sainte-Anne-de-Bellevue.

Elle déménageait ainsi son siège social et l'un de ses centres de distribution dans un nouvel édifice certifié LEED argent de 311 000 pi2 à Senneville, aussi dans l'ouest de l'île de Montréal. Depuis, la croissance ne s'est pas démentie. Les ventes de l'entreprise ont augmenté de 13 % en 2017, puis de 17 % en 2018.

« Le vaste inventaire qu'on peut entreposer au centre de distribution a sûrement aidé », indique Chris Oliver. De plus, l'entreprise a investi plusieurs ressources dans l'amélioration de son site internet. Une douzaine de développeurs web ont été mobilisés sur ce chantier durant la dernière année, notamment pour mettre au point certaines fonctions facilitant les processus de commande pour les acheteurs.

Répondre à la demande

« Notre site nous permet d'effectuer plus de ventes, donc on a besoin de plus de gens dans l'entrepôt », souligne M. Oliver. Le centre de distribution a mis en place un quart de travail de nuit pour s'assurer que les livraisons se font dans les 24 heures après une demande. Plus d'une trentaine de nouveaux employés ont été embauchés au Québec en 2018. Dans l'ensemble du pays, l'entreprise continue à engager des directeurs des comptes majeurs, des spécialistes en réapprovisionnement et des spécialistes en santé et sécurité. Mais pour son entrepôt à Montréal, elle se résout à recourir à des robots pour suivre la cadence.

Conseil de gestion aux PME

« Un des secrets, c'est de traiter nos clients de la manière dont on aimerait être traité, affirme Chris Oliver, directeur des opérations chez Tenaquip. Cela doit être la priorité numéro un au service à la clientèle, aux ventes externes, dans l'entrepôt, au département de marketing comme aux achats. Ça semble quelque chose de simple, mais de nos jours, il y a beaucoup d'éléments en jeu. Je remarque une tendance dans l'industrie d'essayer de forcer les clients à adopter le site internet. Mais parler à des représentants demeure un besoin très important pour plusieurs clients. Il faut continuer à embaucher beaucoup d'employés au service à la clientèle pour s'assurer qu'ils soient bien servis. »

Tenaquip en bref

Année de fondation : 1968

Siège social : Senneville, dans l'ouest de l'île de Montréal

Nombre d'employés : plus de 600 au Canada, dont plus de 400 au Québec

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

« Notre site nous permet d'effectuer plus de ventes, donc on a besoin de plus de gens dans l'entrepôt », souligne Chris Oliver, directeur des opérations chez Tenaquip.