Elles sont toutes issues de secteurs différents. Mais leur objectif est le même: croître. Que ce soit ici ou à l'étranger, en élaborant de nouveaux produits ou en misant sur leur propre marque, ces nouvelles lauréates au concours des sociétés les mieux gérées n'ont jamais été aussi bien positionnées. Brefs portraits.

Boire & Frères

Encore plus de poussins



Produire encore plus de poussins. C'est de cette façon que Boire&Frères entend poursuivre sa croissance. «Il n'y a pas de quotas dans les poussins, explique Éric Stejskal, directeur général. Plus on va aider nos clients à être performants, plus on va produire de poussins.» La PME de Wickham produit environ 80 millions de poussins annuellement pour des clients comme Exceldor et Olymel. Elle occupe déjà 40% des parts de marché au Québec. Dans ses 3 couvoirs et ses 45 fermes, l'entreprise de 450 employés élève des poulets et des dindes. Elle produit également des millions d'oeufs par semaine: des oeufs de consommation, des oeufs d'incubation, de même que des oeufs destinés au secteur pharmaceutique. Propriété de la famille Boire depuis bientôt 90 ans, la PME agricole a investi des centaines de milliers de dollars ces dernières années dans l'automatisation et l'informatisation de ses installations.

> Année de fondation: 1927

> Siège social: Wickham

> Employés: 450

> Revenus en 2014: N/D

PHOTO FOURNIE PAR BOIRE & FRÈRES

Claude Boire, président, et Éric Stejskal, DG de Boire et Frères

Croesus Finansoft

Prochaine étape: le marché américain



Créatrice d'une plateforme informatique destinée aux gestionnaires de portefeuille et aux professionnels de la finance, la PME Croesus Finansoft prépare son entrée aux États-Unis, où les utilisateurs de son produit pourraient se chiffrer en dizaine de milliers. «C'est enivrant, lance Rémy Therrien, président et fondateur. Nous voulons croître, mais pas à tout prix. Ce que nous visons avant tout, c'est de créer des emplois de qualité au Canada, de même qu'une entreprise qui survivra dans le temps. Nous voulons que nos clients, mais aussi nos employés, soient heureux.» Les produits Croesus comptent près de 10 000 utilisateurs au Canada. La PME connaît un succès fou auprès des banques. De 2011 à 2014, la croissance de l'entreprise lavalloise a été de 100%. Et elle est passée de 80 à 120 employés.

> Année de fondation: 1987

> Siège social: Laval

> Employés: 120

> Revenus en 2014: entre 15 et 20 millions

PHOTO HUGO-SéBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Rémy Therrien, président et fondateur de Croesus

Distech Controls

Des contrats avec la NASA et Amazon



Les bonnes nouvelles se succèdent pour Distech Controls. La PME, qui fabrique des contrôleurs et des logiciels qui réduisent la consommation énergétique des bâtiments, a récemment signé de prestigieux contrats avec la NASA, Amazon, de même qu'avec Hines Property, important promoteur immobilier chinois qui termine la construction d'un immeuble de 54 étages à Shanghai. Désormais présente en Asie, aux États-Unis et en Europe, l'entreprise de Brossard ne tient cependant rien pour acquis. «Notre principal défi est de faire connaître nos produits, même après 20 ans d'existence», explique Étienne Veilleux, président et fondateur. Pour l'aider dans l'élaboration de ses nouveaux produits, la recherche de nouveaux marchés et d'éventuelles acquisitions, la Caisse de dépôt, Samsung et le Fonds de solidarité FTQ ont injecté quelque 38 millions dans Distech au cours des dernières années.

> Année de fondation: 1995

> Siège social: Brossard

> Employés: 185

> Revenus en 2014: 75 millions

PHOTO STÉPHANE CHAMPAGNE, COLLABORATION SPÉCIALE

Étienne Veilleux, président et fondateur de Distech Controls

F. Ménard

Miser sur sa marque



F. Ménard ne veut plus être tributaire des marchés extérieurs, où elle vend 70% de sa production de viandes porcines. «Nous voulons développer notre propre marque ici même au Québec, explique Geneviève Ménard, porte-parole. Cela passe par l'ouverture de nos propres boucheries. Nous en avons déjà trois et nous allons en ouvrir d'autres.» L'entreprise se présente comme un éleveur et un producteur de porc. Complètement intégrées, ses activités vont de la génétique à l'engraissement en passant par l'abattage et la distribution. L'entreprise possède 60 fermes et travaille avec 220 familles au Québec et en Ontario. Elle élève et transforme plus de 1 million de porcs par année. Établie à Ange-Gardien, F. Ménard possède une usine de transformation ultramoderne. L'an dernier, elle a investi quelque 14 millions dans des équipements de congélation. Elle s'apprête à inaugurer une nouvelle maternité à Saint-Dominique, en Montérégie.

> Année de fondation: 1961

> Siège social: Ange-Gardien

> Employés: 1000

> Revenus en 2014: N/D

PHOTO FOURNIE PAR F. MÉNARD

Les installations du producteur de viandes porcines F. Ménard à Ange-Gardien.

Fenplast

En croissance depuis 25 ans



Après avoir connu de beaux jours dans les projets de rénovations aux quatre coins du Québec, le fabricant de portes et de fenêtres Fenplast vise désormais le secteur de la construction neuve. «C'est un autre monde qu'on apprend à connaître avant d'y faire le saut», explique Sylvain Arbour, directeur du marketing. Selon lui, Fenplast connaît une croissance presque ininterrompue de 18% par année depuis sa fondation, il y a 25 ans. Son secret: l'intégration. Dans ses deux usines de Candiac et de Delson, la PME fabrique ses portes et fenêtres de A à Z, ce qui comprend l'extrusion de PVC. L'entreprise, propriété de Jean Marchand, fabrique quelque 250 000 unités de portes et fenêtres par année. Sylvain Arbour est «honoré» de faire partie du club sélect des sociétés les mieux gérées. «On prépare une grosse affiche qu'on va installer à notre siège social, dit-il. On ne se gênera pas pour le faire savoir.»

> Année de fondation: 1989

> Siège social: Candiac

> Employés: 350

> Revenus en 2014: 50 millions

PHOTO FOURNIE PAR FENPLAST

Fenplast connaît une croissance presque ininterrompue de 18% par année depuis sa fondation.

Le Groupe Maurice

40 complexes résidentiels d'ici 2022



Se targuant d'afficher le plus haut d'occupation de l'industrie, le Groupe Maurice veut battre le fer pendant qu'il est chaud. Propriétaire de 23 complexes résidentiels haut de gamme (dont 4 sont actuellement en construction) pour les retraités autonomes ou en perte d'autonomie, l'entreprise veut doubler son parc immobilier d'ici 7 ans. Elle vise 40 complexes d'ici 2022, explique Luc Maurice, président et fondateur. Ce faisant, elle devrait franchir le cap des 10 000 locataires. Pas mal pour cet ancien pilote de l'armée canadienne qui a choisi comme sujet de son MBA l'optimisation du niveau de satisfaction en résidence pour personnes âgées. Fort de ses travaux universitaires et inspiré par ses propres grands-parents, Luc Maurice a réussi à convaincre le régime de retraite de l'Université Laval et Ipso Facto investissement immobilier, de même que quelques fortunes privées québécoises, d'investir dans son projet.

> Année de fondation: 1998

> Siège social: Saint-Laurent

> Employés: 1400

> Revenus en 2014: 135 millions

PHOTO FOURNIE PAR LE GROUPE MAURICE.

Luc Maurice, président et fondateur du Groupe Maurice.