Pour se classer parmi les sociétés les mieux gérées au Canada, les nouvelles recrues québécoises utilisent des méthodes de gestion gagnantes. Voici certaines de leurs recettes.

Les points Lemay

Lemay et associés partage jusqu'à 40% de ses bénéfices avec ses employés selon un système, les points Lemay.

«On commence l'année avec un certain nombre de points, explique le grand patron, Louis T. Lemay. Cela varie avec le niveau de responsabilité et la contribution à l'entreprise. Si la firme atteint ses objectifs, les points deviennent des dollars/bonis. Si l'objectif est dépassé, on partage selon le pourcentage de dépassement.

«De plus, nous offrons un environnement de travail où les employés s'épanouiront. Nous payons une partie des frais de transports en commun, nous avons une salle de douches pour ceux qui arrivent en vélo, il y a un potager sur le lieu de travail, etc.»

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Louis T. Lemay, président de Lemay et Associés.

Employés-proprios

«Nous appartenons aux deux tiers à nos employés, explique Steve Dustin, président de Contrôles Laurentide. Ceci exige un processus détaillé d'intégration des nouveaux arrivés.

«Nous leur offrons un programme de développement de carrière explicite et les apprentissages nécessaires. Nous favorisons beaucoup l'élargissement des compétences par des mouvements d'un groupe à l'autre.

«Cela nous permet de remplir des postes de cadres par des promotions à l'interne plutôt que d'aller chercher le talent à l'extérieur. De cette façon, les actionnaires peuvent se développer et nous voulons les appuyer sur ce désir pour que la compagnie grandisse avec eux.»

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Steve Dustin, président de Contrôles Laurentide.

Brasser des idées

«Deux fois par an, nous comparons les objectifs de nos employés avec leur rendement réel, explique Jean Aucoin, président de J. Sonic Services. Les bonis et primes sont ajustés en fonction des résultats.

«Une fois par mois, chacune de nos équipes fait un remue-méninges pour améliorer son fonctionnement.

«Nous louons les entrepôts et les camions au lieu d'en être propriétaires. Cela réduit les coûts. Notre service de l'expédition, c'est trois personnes derrière des ordis.

«Le contrôle de qualité requiert des investissements importants. Ici, lésiner est une erreur.»

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Jean Aucoin, le président de l'entreprise J. Sonic .

Objectif: résultats

«Je vends des résultats!, lance Patrice Brochu, président d'Agri-Marché. Tous les aliments pour animaux de ferme que nous mettons en marché ont été testés longuement dans nos propres fermes. C'est un des aspects de notre gestion axée sur le client.

«Chaque année, nous réalisons dans nos laboratoires une trentaine de projets de recherche et développement portant sur de nouveaux aliments et sur de la recherche génétique sur des populations animales.

«Nous investissons beaucoup dans la recherche pour offrir les aliments les plus susceptibles de rencontrer des standards élevés.»

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Patrice Brochu, PDG de Agri-Marché.

Le personnel d'abord

«Dans une entreprise de services comme la nôtre, tout repose sur le personnel, dit Michel Ganache, président de Momentum Technologies.

«Nous lui offrons un système de gestion de carrière qui lui permet de développer ses compétences avec l'aide des plus expérimentés. D'analyste informatique, par exemple, on devient architecte de systèmes, et ainsi de suite.

«Avant d'introduire un nouvel outil logiciel auprès de la clientèle, comme le Big Data, nous avons un labo où notre personnel peut venir s'initier au produit et apprendre à le manipuler. Ce n'est que quand cette étape est franchie avec succès que l'employé présente le nouvel outil à la clientèle.»

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Michel Ganache, président de Momentum Technologies.

Faire confiance à son produit

«Si vous voulez réussir aux États-Unis, prenez le temps nécessaire pour apprendre le marché avant de vous lancer, suggère Diane Lanctôt, présidente de Lanctôt, fabricant et distributeur de marques sportives.

«Nous distribuons une marque que nous développons nous-mêmes, la ligne de vêtements Nivo. Nous avons pris de longs mois avant de trouver le bon réseau de distribution, et nous avons rencontré nous-mêmes les clients potentiels, les détaillants.

«Nous croyions au début de notre démarche qu'il faudrait adapter notre produit au marché américain. Or, nos contacts nous ont montré le contraire. On aimait la marque Nivo telle quelle. Comme quoi il faut faire confiance à son produit!»

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Diane Lanctôt, présidente de Lanctôt.