Serres FJC Lavoie Engouement pour la vente de plantes en ligne

Le réchauffement climatique et ce besoin qu'ont de plus en plus de citadins de « verdir leurs appartements » sont des sources de nouvelles occasions commerciales pour l'entreprise familiale Serres FJC Lavoie, qui en est à sa troisième génération de dirigeants depuis sa création en 1943.

« C'est comme si nos clients redécouvraient l'utilité des plantes pour purifier l'air et limiter la prolifération des îlots de chaleur », constate Sophie Éthier, biologiste de formation. Avec son conjoint Mario Lavoie, elle dirige une PME de 20 employés en haute saison.

« On assiste à une importante transformation dans le secteur de l'horticulture au Québec, fait-elle observer. C'est stimulant. Il y a une nouvelle clientèle de milléniaux qui achète en ligne, et nous avons des amateurs d'horticulture, plus âgés, qui font partie de groupes de collectionneurs de plantes ! Ça se passe de plus en plus sur les réseaux sociaux. Il y a un intérêt grandissant pour les cactus, notamment ! »

Sophie Éthier, 49 ans, travaille au sein de l'entreprise depuis l'âge de 16 ans. Elle a vu les changements s'opérer, les nouvelles tendances s'installer, les attentes des consommateurs s'imposer, au fil des années. Il y a deux ans, elle a cessé d'enseigner les sciences, la biologie et l'horticulture pour se consacrer à temps plein à sa passion et celle de son conjoint : la production et la vente au détail de plantes variées.

« Nous avons plus de 200 variétés de plantes succulentes, qu'on appelle aussi les plantes grasses. C'est la nouvelle tendance et notre marché le plus prometteur. Ces plantes qui ont des réserves de suc peuvent survivre à de longues périodes de sécheresse. Nous en importons de la Californie, de l'Inde, de l'Italie, de l'Espagne, du Portugal, de la Turquie. »

- Sophie Éthier, des Serres FJC Lavoie

L'automatisation

Elle ne s'en cache pas : l'entreprise située dans le secteur Auteuil, à Laval, devrait connaître une forte expansion au cours des prochaines années, entre autres avec des projets d'exportation.

« On achète des boutures provenant de partout dans le monde, mais on aimerait en exporter, à notre tour, à une plus grande échelle, pour développer de nouveaux marchés », souligne Sophie Éthier.

Les questions environnementales et l'utilisation des engrais font également partie de ses priorités. « Nous voulons profiter des subventions du gouvernement [provenant du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec] afin d'améliorer notre efficacité énergétique, explique-t-elle. Nous voulons éviter de rejeter de l'eau avec des engrais dans l'environnement. Nous voulons filtrer et recycler l'eau, comme ça se fait actuellement chez les producteurs ontariens. C'est dans la logique des choses. »

Des investissements de 300 000 $ sont prévus pour l'automatisation des systèmes d'arrosage automatique des plantes dans les serres, sans parler d'un nouvel éclairage DEL (lampes à diodes électroluminescentes) « pour donner de la couleur aux plantes ».

« Nous avons des projets d'agrandissement et de modernisation de nos installations, entre autres des convoyeurs et des planchers inondables. Ça bouge beaucoup ! », ajoute-t-elle.

Des sources d'inspiration

Chose certaine, l'activité est intense dans les serres et à l'extérieur de celles-ci quand les membres de la famille mettent leurs énergies en commun pour répondre à la demande des clients aux besoins de plus en plus pointus.

« C'est une affaire de famille, conclut Sophie Éthier. Notre fille Camille, âgée de 25 ans, s'implique activement, tout comme les neveux, les tantes ! Même les parents de mon conjoint sont là pour donner un coup de main ! »

Serres FJC Lavoie en bref

Année de fondation : 1943

Fondateurs : Paul-Eugène Lavoie et Antoinette Locas

Production : plantes succulentes, plantes annuelles, plantes à légumes ; production et vente de boutures

Ententes : pour la vente des plantes à 10 centres de jardin et au distributeur Norceco (auparavant W.H. Perron)