À Laval depuis septembre, le nouveau campus de l'Université de Montréal est déjà une figure de prou dans des domaines de pointe.

Le boom démographique qui frappe Laval et ses environs a convaincu l'Université de Montréal d'y jeter l'ancre. Le nouveau campus vient à peine d'ouvrir ses portes que déjà, il attire l'attention avec des projets uniques et novateurs.

Moins de deux mois après son ouverture, en septembre, le campus Laval de l'Université de Montréal (UdeM) se prépare à accueillir un laboratoire d'ingénierie du mouvement unique au pays. L'installation, gérée par le département de kinésiologie, comprendra 700 000 $ d'équipement à la fine pointe de la technologie.

« Ce sera le laboratoire le mieux équipé au pays pour la réadaptation et le suivi des athlètes de haut niveau », promet le directeur du département et coresponsable du projet, François Prince. Les locaux sont prêts à accueillir 24 caméras haute définition, des plates-formes de force et un dynamomètre isocinétique; un appareil qui mesure la puissance et la force des articulations. « Il servira à optimiser les gestes qu'effectuent les sportifs, comme le lancer du javelot, par exemple, explique M Prince. Nous pourrons aussi suivre leur guérison après une blessure. »

Des étudiants de premier et de deuxième cycle, des professeurs, des athlètes et leurs entraineurs et même des élèves en technique d'orthèses et de prothèse du cégep Montmorency auront accès au laboratoire dès janvier. Selon M. Prince, son unicité attirera des étudiants de partout au pays.

Une bibliothèque laboratoire

Bien qu'elle frappe moins l'imaginaire d'un point de vue technologique, la bibliothèque du campus Laval fait aussi parler d'elle. Pour son concept, surtout. « On s'en est servi pour tester toutes sortes de nouveaux principes, explique la directrice des bibliothèques de l'université, Isabelle Séguin. À ce jour, ça fonctionne très bien. »

Par exemple, plutôt que de réserver les aires ouvertes au travail silencieux et de confiner les groupes à un espace fermé, comme font la plupart des bibliothèques scolaires, celle-ci fonctionne à l'envers. On a également misé sur un mobilier diversifié, pour que chacun s'y sente confortable. Oubliez les interminables allées de tables rectangulaires. Ici, il y a des tables bistro, des rondes, d'autres en zigzag ou munies de séparateurs. Pour s'assoir, les étudiants ont le choix entre plusieurs types de chaises et de fauteuils, et même des banquettes.

Mais surtout, chaque table est munie d'une prise de courant. « Ça peut paraître anodin, mais c'est rare parce que c'est extrêmement compliqué d'électrifier une vieille bibliothèque. Et aujourd'hui, avec les ordinateurs portables, ça fait une énorme différence », dit Mme Séguin. Toujours pour s'accommoder aux nouvelles technologies, on a installé des écrans de 42 pouces dans les endroits où travaillent les groupes. Ils peuvent y brancher un ordinateur et permettre à tous les membres de l'équipe de voir l'écran.

Une offre diversifiée

Depuis cette année, l'Université de Montréal offre à Laval une cinquantaine de programmes, dont la majorité dans les sciences de la santé. Elle souhaite accueillir 2 500 étudiants à temps plein d'ici trois ans. La tâche risque d'être assez facile. Selon l'UdeM, 35 % de sa clientèle vient de Laval ou d'ailleurs sur la Rive-Nord de Montréal.

Le nouvel établissement de six étages est équipé du nec plus ultra. Il est notamment doté de salles et de laboratoires modernes. Un étage complet abrite une clinique en intervention psychosociale où les soins à la population sont prodigués par des étudiants supervisés.

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