Après une diminution du nombre d'étudiants entre 2007 et 2010, les différents programmes d'ingénierie ont vu les inscriptions remonter de 7% en 2011 puis de 5% en 2012, selon le Réseau des ingénieurs du Québec.

«Il y a des pénuries dans toutes les disciplines, lance d'emblée Éric Germain, responsable du bureau de la promotion des programmes académiques à l'École de technologie supérieure (ETS). En moyenne, chaque finissant reçoit cinq offres d'emploi. Dans certains domaines, les besoins sont toutefois plus criants. En génie logiciel, par exemple, c'est 20 offres d'emploi par étudiant.» Or, le nombre de finissants québécois dans ce domaine a chuté de 7% cette année.

Du côté de l'École Polytechnique, on constate que les finissants en génie minier sont recherchés. «La demande a beaucoup augmenté ces dernières années. C'est une conséquence du Plan Nord, mais le mouvement s'était amorcé avant», souligne Pierre Lafleur, directeur des affaires académiques et internationales.

Les appels pour recruter davantage en génie civil et en génie de la construction ont été entendus. On a noté une augmentation de 21% du nombre de diplômés dans ces disciplines au Québec. «Nous sommes proches de l'équilibre entre l'offre et la demande actuellement. Mais des besoins s'en viennent. Il suffit de penser aux différents chantiers qui vont démarrer à Montréal au cours des prochaines années», fait valoir M. Germain.

Des formations variées

Au cours de la dernière année, 3146 étudiants ont décroché leur baccalauréat en génie, selon le Réseau des ingénieurs du Québec.

Les disciplines les plus populaires sont le génie mécanique (854), le génie civil et de la construction (746), le génie électrique (466) et le génie informatique et logiciel (348). Enfin, 732 diplômés sont dispersés dans des formations très variées allant de la chimie à l'aérospatial en passant par les mines.

De plus, les universités demeurent à l'affût des besoins dans les différentes industries. «Nous faisons une veille des problématiques mal couvertes. Par exemple, les municipalités ont exprimé des besoins en personnel formé en gestion des infrastructures urbaines. Nous aurons donc une nouvelle maîtrise à ce sujet dès le mois de janvier», illustre M. Germain.

À l'étranger

Certaines spécialités ne sont toutefois pas offertes ici. L'École Polytechnique envoie notamment certains étudiants en France pour achever leur baccalauréat. «Ils peuvent s'y rendre durant leur dernière année de formation. Il y a trois spécialisations, soit en génie automobile, ferroviaire et agroalimentaire. Comme le nombre d'étudiants est peu élevé, ce serait trop lourd de gérer ces programmes ici», explique M. Lafleur.

Les programmes offerts au Québec sont généralement conçus pour les ingénieurs qui veulent exercer au Canada. Il y a néanmoins des possibilités de travailler à l'étranger.

«Nous offrons notamment depuis deux ans une maîtrise en projets internationaux et ingénierie globale. Elle prépare les étudiants à tout ce qui concerne la gestion de projets et le développement dans un contexte transnational. Cela touche le travail à l'étranger, mais aussi les projets au Québec qui ont une portée internationale», explique M. Germain.

M. Lafleur souligne pour sa part que certains de ses étudiants, particulièrement en génie logiciel, sont courtisés par de grandes entreprises comme Apple ou Microsoft pour travailler aux États-Unis. «Il y a une pénurie de main-d'oeuvre spécialisée là-bas et les grandes firmes informatiques sont à la recherche d'ingénieurs.»

École Polytechnique de Montréal

> Génie aérospatial

> Génie biomédical

> Génie chimique

> Génie civil

> Génie électrique

> Génie géologique

> Génie industriel

> Génie informatique

> Génie logiciel

> Génie des matériaux

> Génie mécanique

> Génie des mines

> Génie physique

École de technologie supérieure

> Génie de la construction

> Génie électrique

> Génie logiciel

> Génie mécanique

> Génie de la production automatisée

> Génie des opérations et de la logistique

> Génie des technologies de l'information

Université Concordia

> Génie de la construction

> Génie civil

> Génie informatique

> Génie électrique

> Génie industriel

> Génie mécanique

> Génie logiciel

Université McGill

> Génie chimique

> Génie civil

> Génie informatique

> Génie électrique

> Génie mécanique

> Génie minier

> Génie des matériaux

Université du Québec à Montréal

> Génie microélectronique

> Génie logiciel

Université du Québec à Trois-Rivières

> Génie chimique

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> Génie industriel

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Université du Québec à Rimouski

> Génie des systèmes électromécaniques

> Génie électrique

> Génie mécanique

Université du Québec à Chicoutimi

> Génie civil

> Génie électrique

> Génie géologique

> Génie informatique

> Génie mécanique

Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue

> Génie électromécanique

> Génie minier*

> Génie géologique*

> Génie mécanique

*Première année seulement. La formation doit être poursuivie à l'Université du Québec à Chicoutimi

Université Laval

> Génie agroenvironnemental

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> Génie civil

> Génie des eaux

> Génie des matériaux et de la métallurgie

> Génie des mines et de la minéralurgie

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> Génie électrique

> Génie géologique

> Génie géomatique

> Génie industriel

> Génie informatique

> Génie logiciel

> Génie mécanique

> Génie physique

Université de Sherbrooke

> Génie biotechnologique

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> Génie électrique

> Génie informatique

> Génie mécanique

Université du Québec en Outaouais

> Génie informatique

Sources: sites internet des universités