Les bureaux de génie-conseil du Québec sont actifs dans la province, mais ils sont aussi occupés à réaliser de grands projets un peu partout dans le monde, dont plusieurs qui visent à protéger l'environnement. Voici six exemples de ce que peut accomplir le génie du Québec à l'international.

BÉNIN

Pour réduire l'érosion et préserver l'écosystème de la côte à Cotonou, au Bénin, la firme de Québec Norda Stelo a conçu et supervisé la construction d'un système d'épis en enrochement sur une distance de 7 km. Réalisé sur une période de six ans avec l'aide des sous-traitants Baird Engineering et ECCO-GC, le projet commandé par le ministère de l'Urbanisme, de l'Habitat et de l'Assainissement du Bénin a coûté près de 100 millions US. Il a été lancé sous l'égide d'un financement international consacré à la lutte et l'adaptabilité aux changements climatiques.

ALGÉRIE

L'Algérie met à jour son réseau routier. L'un des projets actuels, celui de l'autoroute pénétrante de Ténès, d'une longueur de 54 km, vise à relier la ville de Chlef au port de Ténès. Le travail de la firme EXP consiste ici à effectuer le contrôle et le suivi de la construction pour l'Agence nationale des autoroutes (ANA). L'autoroute devrait en fin de compte contribuer non seulement à augmenter la fluidité du transport, mais aussi à accélérer le développement de la région en renforçant le rôle du port de Ténès, situé à environ 150 km d'Alger.

VIÊTNAM

La firme EXP a été responsable de la conception d'un système de traitement des eaux usées et des déchets pour la ville de Dong Hoi, au Viêtnam, qui doit servir 110 000 habitants. C'est elle qui a préparé le concept, les études et les plans. Cette nouvelle station d'épuration utilise des technologies écologiques et biologiques comme des étangs, un marais filtrant et de l'énergie solaire et éolienne, afin d'être plus efficace, moins coûteuse et mieux adaptée à son milieu. Ce projet d'infrastructures vertes, commandé par la municipalité et par la Banque mondiale, a été réalisé entre 2010 et 2016.

OMAN

L'an dernier, la firme montréalaise Géophysique GPR International a été mandatée par le gouvernement d'Oman pour mettre en place son modèle national du géoïde. Il s'agit, en termes plus simples, d'un système de référence moderne pour l'altitude. À quoi ça sert ? « Le meilleur exemple est celui d'un pipeline. Il faut savoir à quel endroit il est le plus élevé », explique le vice-président Claude Robillard. Car si le pétrole ne peut pas couler par simple gravité, il faut alors concevoir un système de pompage adéquat. Le projet a demandé plus de six mois de travail.

FRANCE

En 2013, les bureaux québécois de Tetra Tech ont terminé un projet d'envergure entamé en 2003 et mené dans la région de Bordeaux, en France. Il s'agissait d'encadrer les travaux visant le déploiement d'un système de gestion pour réduire les déversements pluviaux dans le fleuve Garonne, et l'optimisation des nouvelles capacités de traitement de la station d'épuration située tout près. Cette première phase, d'un coût de 7,5 millions d'euros (10,5 millions de dollars), a ouvert la voie à la seconde phase, qui est en cours depuis 2015 et qui permettra d'étendre le périmètre de gestion plus en amont. Elle devrait se conclure en décembre 2018.

CALIFORNIE

La Californie a subi d'importants épisodes de sécheresse au cours des dernières années, poussant le gouverneur Jerry Brown à déclarer l'état d'urgence en 2014 et à établir des restrictions d'eau en 2015. Dans ce contexte, la filiale québécoise de Tetra Tech a obtenu l'an dernier le mandat de mettre au point un système optimisé de gestion des eaux pluviales et des eaux usées visant à fournir de l'eau potable à la population. Le projet, commandé par la Ville de San Diego, a notamment fourni une méthodologie pour renforcer la sécurité d'approvisionnement en eau de la ville tout en réduisant la pollution, les inondations et les dépenses.