Les coûts associés à la recherche et au développement ne cessent de grimper dans l'industrie pharmaceutique.

Mais en même temps, les brevets qui protègent la commercialisation de certains médicaments-vedettes viennent à échéance et diminueront de façon importante les revenus des pharmas.

Pour faire face à ces problèmes, l'industrie veut compter sur des partenariats public-privé efficaces.

Étant donné l'existence de l'assurance médicaments, les gouvernements ont un gros mot à dire quant au développement et à la commercialisation des produits.

Les gouvernements, dont celui du Québec, investissent dans l'économie du savoir, ce qui favorise le développement du secteur de la recherche biopharmaceutique.

Toutefois, l'apparition d'importants déficits budgétaires, à la suite de la récente récession, pousse les autorités gouvernementales à penser plutôt en termes d'économies et de restrictions budgétaires que de dépenses et d'investissements.

L'arrimage des besoins de l'industrie à ceux des gouvernements est essentiel, et il doit reposer sur l'élaboration de politiques cohérentes, soutiennent les dirigeants de l'industrie qui ont confié leurs préoccupations à La Presse Affaires.

L'importance pour le Québec

C'est au Québec que s'effectue actuellement 45% des investissements canadiens en R&D, et les sièges sociaux canadiens des grandes sociétés multinationales sont installés, pour la plupart, dans la province.

Le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation du Québec a présenté en octobre dernier sa Stratégie biopharmaceutique québécoise. Quelque 122 millions seront consacrés au développement des sociétés biopharmaceutiques et de biotechnologies.

Le Québec possède de nombreux avantages pour l'industrie pharmaceutique, dont une main-d'oeuvre innovatrice et des infrastructures à la fine pointe de la technologie, affirme le gouvernement.

La stratégie de soutien à l'industrie est ambitieuse, comme l'expliquent les gens du Ministère dans ce cahier Portfolio.

Mais les actions qui en découleront auront-elles la cohérence nécessaire pour faire face aux grands enjeux de l'industrie, à commencer par l'accès aux médicaments?

Car l'inscription des médicaments sur les listes des produits pouvant être remboursés par les gouvernements est l'enjeu primordial de l'industrie pharmaceutique.

Alors qu'il en coûte de plus en plus cher aux entreprises pour mettre au point les nouveaux médicaments, les gouvernements en acceptent de moins en moins.

Une industrie en consolidation

Pour financer l'innovation et améliorer sa productivité, l'industrie pharmaceutique se consolide.

De nouvelles gigantesques fusions ont été réalisées l'an dernier, et l'achat des plus petites firmes par les plus grosses se poursuit.

Dans les prochaines pages, nous vous présentons les préoccupations de l'industrie pharmaceutique, un secteur important à l'heure du vieillissement de la population.