Des présidents d'entreprise et divers professionnels de l'industrie de l'exploration minière viennent de former un comité de travail appelé Mine d'avenir. Sa mission: stimuler et soutenir l'entrepreneuriat minier au Québec.

«Les pistes de solution pour susciter un entrepreneuriat minier fort sont connues. L'objectif de Mine d'avenir est de les transformer en actions concrètes», dit Nochane Rousseau, associé au bureau de Montréal, spécialiste de l'industrie minière chez PriceWaterhouseCoopers Canada et l'un des initiateurs du comité.

Selon lui, le Québec bénéficie déjà de deux des trois ingrédients nécessaires pour soutenir une industrie minière forte dans le futur, soit une demande soutenue de métaux à long terme et un potentiel géologique du sous-sol attrayant.

«Le troisième ingrédient, qui manque peut-être en quantité, c'est le nombre d'entrepreneurs miniers pour assurer la relève», constate le spécialiste.

Mines D'Avenir compte parmi ses membres des fournisseurs de capitaux comme le Fonds de solidarité FTQ, la Caisse de dépôt et placement du Québec, Sidex et Ressources Québec, ainsi que la Chaire en entrepreneuriat minier UQAT-UQAM.

Les présidents de petites sociétés minières, tels André Gaumond, de Mines d'Or Virginia, Simon Britt, de Ressources GéoMegA, Normand Champigny, de Donners Metals, et Guy Hébert, de Ressources Strateco en sont des membres actifs.

Comme action concrète, M. Rousseau illustre le cas d'une entreprise d'exploration minière bien établie qui céderait une ou plusieurs propriétés minières intéressantes à une nouvelle société d'exploration, en échange d'actions.

Cette nouvelle société, dirigée par un candidat talentueux, solliciterait alors des capitaux auprès des institutions financières de Mine d'avenir, tout en bénéficiant du mentorat de ses professionnels de la finance, du droit des sociétés et de dirigeants d'entreprise d'expérience.