Un potager bien entretenu livrera de meilleures récoltes. Il en est de même pour une forêt. Laissé à lui-même, un bois ne pourra guère offrir de bons rendements. Mais donnez-lui un coup de pouce, que ce soit par le biais de reboisements ou d'éclaircies, et vous verrez une grande différence.

André Roy, président du Syndicat des producteurs de bois de l'Estrie, en sait quelque chose. Pendant que les forêts publiques offrent un maigre rendement de 1,3 mètre cube par hectare, sa forêt de 175 hectares (430 acres) en Estrie lui en donne presque quatre fois plus, soit 5 mètres cubes de bois par hectare. Et cela, depuis presque deux décennies.

On est certes loin des quelque 25 mètres cubes de rendement par hectare enregistrés au Brésil. N'empêche. Une bonne planification et une logistique digne de ce nom seraient à la base d'un avenir meilleur pour l'industrie québécoise du bois, croit M. Roy.

« Si on doublait les rendements du bois sur les terres publiques, dit-il, on pourrait se rapprocher des usines. Ces usines sont de plus en plus loin de leur source d'approvisionnement. Certaines d'entre elles vont désormais chercher leur bois à 200 ou 300 km. «