Une fois par semaine, nous présentons trois conseils pour aider les entrepreneurs et les dirigeants à bien gérer leurs entreprises.

1- Comment faire le meilleur choix?

L'achat d'équipement représente un risque pour votre entreprise. Pour le réduire, mieux vaut utiliser une grille d'analyse pour faire le bon choix, propose Éric Gaudreau, vice-président, Productivité des entreprises, services de consultation à la Banque de développement du Canada (BDC).

«Dans certaines situations, on ne misera que sur le prix en pensant faire une bonne affaire, mais il faut prendre en considération un ensemble de critères», souligne-t-il.

La grille qu'il propose comporte neuf critères. Chacun doit être pondéré selon les besoins de l'entreprise.

1. Fonctions et opérations: on veut savoir ce que peut faire l'équipement (ex: temps d'un cycle de production) et comment le faire fonctionner (ex: durée de mise en route).

2. Technologie opérante: déterminer quels sont les logiciels et les ressources nécessaires au fonctionnement de l'équipement.

3. Installation et mise en route: savoir quel coût en temps et en argent ça implique. Comprendre aussi si le fournisseur participera à cette étape.

4. Documentation: vérifier la qualité de la documentation technique, ainsi que celle qui servira à la formation.

5. Maintenance: évaluer si un programme de maintenance est offert, quel est le coût d'entretien, etc.

6. Support: pourra-t-on offrir un soutien technique à distance, quel sera le coût de cette aide, etc.

7. Livraison: évaluer quels seront les coûts de transport, les délais de livraison, etc.

8. Garantie: vérifier quelle est la portée de la garantie.

9. Certification: l'équipement répond-il aux normes canadiennes?

2- Ressources humaines

Comment changer un climat de travail malsain?

Un conflit entre deux employés? Des groupes de travail qui se renvoient la balle? Des travailleurs frustrés par les demandes des patrons?

Les raisons qui mènent à un mauvais climat de travail sont aussi nombreuses que les façons d'en sortir, souligne Natalie Bertrand, conseillère en ressources humaines. Celle-ci propose tout de même un plan pour s'y attaquer.

D'abord, prendre un pas de recul et faire un bilan. «Il ne faut pas se lancer immédiatement dans mille et une actions, indique-t-elle. On regarde ce qui marche bien et ce qui marche moins bien.»

Le gestionnaire prendra alors le temps de questionner ses employés, par l'entremise d'entrevues individuelles, de petits groupes de discussion ou avec un sondage.

Par ses questions, il comprendra si les employés sont au fait des objectifs de l'entreprise, si le mode d'organisation du travail fonctionne pour tout le monde et si les relations entre les employés sont productives.

«Le bilan permet éventuellement de poser les bonnes actions, dit Natalie Bertrand, mais il est aussi positif parce qu'il fait participer les employés dès le départ à la résolution du problème.»

3- Gestion

Une stratégie simple pour gagner en productivité?

Gagner en productivité, ça ne se fait pas qu'en se procurant de nouveaux équipements ou en embauchant. On peut aussi s'affranchir de quelques clients.

«Les clients n'ont pas tous la même valeur, explique Jean-Pierre Dubé, expert-conseil en amélioration des opérations industrielles. Il y a des clients qui consomment beaucoup trop de temps et d'argent pour le profit qu'on en tire.»

Pour identifier quels sont les clients qui drainent les ressources, le spécialiste suggère de procéder à une «analyse ABC». La technique découle du principe de Pareto, selon lequel on obtient 80% des ventes avec seulement 20% de ses produits et services.

Dans un tableau divisé en trois colonnes - A, B et C -, on séparera ses clients selon deux critères: leur impact sur les coûts de production et leur impact sur les revenus. Les clients qui demandent peu de ressources, mais amènent beaucoup de revenus tomberont dans la colonne A, ceux qui demandent trop de ressources pour les revenus qu'ils apportent, dans la colonne C.

«Ça permet de voir à quel endroit on doit mettre ses efforts et quels clients on peut laisser tomber», souligne Jean-Pierre Dubé qui recommande de procéder à l'analyse une fois par année.

Encore une fois, je suggère un renvoi à la page de notre spécialiste. Vous trouverez le tableau ici:

Voyez le tableau